Un avocat britannique, Me David Hooper, qui défend l’ex- ministre de l’enseignement primaire et secondaire, André Rwamakuba, en procès devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a été accusé lundi de mettre en danger la sécurité des témoins à charge, a constaté l’agence Hirondelle.
Rwamakuba faisait partie du gouvernement intérimaire en place pendant le génocide de 1994 qui a fait, selon Kigali, près d’un million de morts, essentiellement des membres de l’ethnie tutsie. Son procès a repris lundi après plus d’un mois de suspension.
Ce médecin de formation est notamment accusé d’avoir tué des Tutsis avec une hache dans un hôpital du sud du Rwanda.
Le substitut du procureur, Don Webster, a déclaré à l’audience que trois témoins protégés accusent Me David Hooper d’avoir mis en péril leur sécurité en dévoilant leur identité à leurs voisins.
Deux d’entre eux ont subi des attaques après la divulgation de leur identité et deux autres ont refusé de venir témoigner pour les mêmes raisons, selon Webster.
L’avocat a nié ces allégations, soulignant qu’il avait, en personne, demandé au procureur général du Rwanda d’enquêter à ce sujet et qu’il attendait le résultat de l’enquête. L’identité des ces témoins peut avoir été révélée par une autre source, a-t- il ajouté.
La chambre présidée par le juge Dennis Byron de Saint-Kitts et Nevis a demandé à Webster de lui adresser une requête écrite avec des allégations précises pour qu’elle puisse pendre une décision.
(Source: Agence Hirondelle 23/08/2005)