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 La femme fantôme (Théatre)

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ibukafrance
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La femme fantôme (Théatre) Empty
MessageSujet: La femme fantôme (Théatre)   La femme fantôme (Théatre) Icon_minitimeVen 4 Nov - 10:27

D'un côté, des instruments divers, du djembé à la flûte, des ustensiles sonores, un bâton de pluie qui marquera l'arrivée en Angleterre, ce «petit rectangle gris», le ciel ceint d'une fenêtre. De l'autre un espace dépouillé qui sera tous les lieux de l'errance. De l'aéroport à la prison privée, de la chambre miteuse à la rue. Et retour. D'un côté, Manou Gallo, musicienne (Zap Mama, les Tambours de Brazza, le Djibol, Manou Gallo Experience), ici aux commandes, en direct, du décor sonore. De l'autre, Carole Karemera, comédienne («Les Troyennes», «Ahmed le subtil», «Rwanda 94»...), qui donne corps et voix à «La Femme fantôme», nouvelle création du Théâtre de Poche.

La pièce de la Britannique Kay Adshead, donnée ici dans le texte français de Séverine Magois, est - avec ses mots de «cire chaude» - un soliloque aussi bien qu'un long poème. Où l'on suit le parcours d'une jeune journaliste africaine qui demande l'asile politique en Angleterre. La scénographie et la mise en scène de Michael Batz (il a étudié à Cologne, Birmingham et Londres; réfugié du «blatchérisme», il s'est installé en France et y travaille depuis quatre ans) laissent le champ libre aux mots justement, à leur puissance miraculeuse et terrible portée avec rigueur, vigueur et belle retenue par une actrice d'une générosité sans faille.

La pudeur et l'horreur

Le jeu de Carole Karemera ainsi épouse le texte sans excès; c'est avec pudeur que la jeune femme raconte l'horreur. L'incertitude, les interrogatoires, la solitude, les brimades, la réalité de l'exil et les atrocités qui mènent à cette extrémité, la blessure infinie que l'on porte en soi et dont on doit, sans cesse, se justifier. Il faut de la pudeur, peu de choses sur le plateau (une chaise, une valise, un mât dressé au milieu d'une sorte de piste, et au fond un couloir grillagé et barbelé) et son grand talent aussi pour figurer tour à tour la demandeuse d'asile et ses interlocuteurs, intonations et attitudes à l'appui: les implacables fonctionnaires de l'immigration, le petit avocat plein de bonne volonté, les gardiens veules, les tortionnaires d'hier, la logeuse et le voisin, les passants, les compagnons d'infortune...

Tous les ingrédients de ces tragédies d'aujourd'hui sont réunis. Message transmis - la tradition et la mission du Poche passent par là. Dans le public cosmopolite, l'émotion est palpable, pendant, après. Les consciences s'éveillent ou se souviennent. Or l'émotion est aussi affaire de théâtre. Et c'est bien là qu'on est. Au coeur de l'acte théâtral - et du réel. A l'intersection de tous les possibles.

Bruxelles, Théâtre de Poche (1a chemin du Gymnase, Bois de la Cambre), jusqu'au 26 novembre (de 7,50 à 15€). Tél. 02.649.17.27, Webwww.poche.be

Soirée-événement le 10 novembre, en partenariat avec le CNCD, au profit de l'Opération 11.11.11. Infos: Webwww.cncd.be

(Source: La Libre Belgique 4/11/05)
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