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 Procès Militaires II

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ibukafrance
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Juil - 20:12

Un médecin qui travaillait pendant le génocide de 1994 au centre hospitalier de Kigali a affirmé mercredi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que les hommes du bataillon de reconnaissance n’avaient pas commis de massacres ni de viols dans cet hôpital.

Désigné par le nom de code UKL pour préserver son anonymat, le témoin déposait pour la défense du major François-Xavier Nzuwonemeye, ancien commandant du bataillon de reconnaissance.

« Les soldats avaient beaucoup de choses à faire ; ils n’avaient pas le temps de venir déranger les patients », a-t-il indiqué.

Selon des témoignages à charge, des éléments du bataillon de reconnaissance ont tué en avril 1994 des malades tutsis au centre hospitalier de Kigali.

Le témoin a par ailleurs affirmé qu’il n’avait jamais vu, à l’hôpital, de liste de Tutsis à tuer ni vu des militaires violer des patientes, durant cette période.

UKL, huitième témoin de Nzuwonemeye, a affirmé que le personnel du centre hospitalier de Kigali était débordé à cause de l’afflux de blessés de guerre.

Le major Nzuwonemeye est jugé avec le général Augustin Ndindiliyimana, ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie, le général Augustin Bizimungu, ancien chef d’Etat-major de l’armée et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron du bataillon de reconnaissance.

Accusés de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, les 4 officiers plaident non coupables. Leur procès a débuté en septembre 2004.

Les généraux Bizimungu et Ndindiliyimana ont été les premiers à présenter leurs témoins. La défense de Nzuwonemeye sera suivie de celle de Sagahutu.

NI/ER/GF

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Juil - 14:05

Un ancien sous officier rwandais présent au camp Kigali le 7 avril au matin quand les casques bleus belges y ont été assassinés a expliqué jeudi que le bataillon de reconnaissance n’avait rien à voir avec cette tuerie perpétrée par des « mutins ».

Ancien sous officier cantonné au camp kigali, M. Deo Munyaneza a expliqué qu’il avait, avec d’autres sous-officiers, tenté de calmer les esprits mais que des « invalides désespérés » les avaient écartés en leur disant « laissez nous, ils ont tué le président Habyarimana ».

« Ils étaient fous furieux, suite à la rumeur » selon laquelle le président avait été tué par des Belges, a-t-il affirmé. « La rumeur rajoutait à leur colère de mutilés de guerre ; ils semblaient en mutinerie ; ils n’obéissaient à aucun ordre » a-t-il indiqué.

L’ancien sous officier a ajouté qu’il n’avait vu aucun blindé du bataillon de reconnaissance à proximité et que connaissant tous les sous officiers de cette unité basée également au camp Kigali il était en position d’affirmer qu’aucun élément de ce bataillon d’élite n’avait pris part à ces assassinats. Lors des discussions qui ont suivi ce meurtre il a eu confirmation de cela, a-t-il dit.

Interrogé par les juges sur l’unité d’origine de « ces soldats qui semblaient en mutinerie », il a répondu qu’il ne s’agissait en tout cas pas de membres du bataillon de reconnaissance, car, a-t-il expliqué, les invalides de ce bataillon étaient pris en charge dans le cadre de leur unité.

Il a indiqué, sans autre précision, que les responsables de cet attentat étaient des mutilés, venus de différentes unités déployées au front, pour être pris en charge à l’Ecole supérieure militaire (ESM), attenante au Camp Kigali.

Les invalides du bataillon de reconnaissance restaient dans leur cantonnement au camp Kigali, a-t-il insisté
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 15 Juil - 12:50

Hadrien Havungimana, ancien garde du corps du chef du bataillon de reconnaissance de l’armée rwandaise, est venu lundi témoigner pour son chef, le Major Francois-Xavier Nzuvonemeye, jugé devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

Il a notamment affirmé qu’au cours de la nuit du 6 au 7 avril 1994, après l’attentat contre l’avion du Président Juvénal Habyarimana, Nzuvonemeye n’avait pas quitté le camp Kigali, où ses hommes étaient basés alors que le procureur affirme qu’il est sorti peu après pour prendre position dans la capitale.

«Il est sorti de son bureau et a marché dans le campement», a dit Havungimana, interrogé par l’avocat de Nzuvonemeye Me Charles Taku. Il a également raconté que, pendant la nuit, le Major avait tenu une réunion dans son bureau avec plusieurs officiers supérieurs dont son adjoint le capitaine Innocent Sagahutu. Ce dernier est également jugé dans ce procès.

Le capitaine Sagahutu est par contre sorti du camp avec quatre véhicules blindés peu après pour protéger les locaux de la radio et de la banque nationale, a dit le témoin. Le lendemain il a été affecté à la protection de la famille du Major Nzuvonemeye, puis quatre jours après ils ont quitté le camp Kigali pour Kilinda puis pour Gisenyi, au nord ouest du pays.

L’accusation affirme que Nzuvonemeye a pris part, à la tête de ses hommes du bataillon de reconnaissance, aux assassinats perpétrés contre des tutsis immédiatement après la mort du président Habyarimana. Contre interrogé par le procureur, le témoin a été invité à répondre clairement aux questions qui lui ont été posées.

La défense de Nzuvonemeye qui a déjà présenté 17 témoins compte en présenter encore 5 avant la fin de cette session à la fin de cette semaine. Après Nzuvonemeye son adjoint, Innocent Sagahutu, doit encore présenter ses témoins à décharge.

Les deux hommes sont en procès avec l’ancien chef d’etat major de la gendarmerie Augustin Ndindiliyimana et son homologue de l’armée Augustin Bizimungu. Leur procès a commencé en septembre 2004.
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juil - 17:34

La garde présidentielle rwandaise a désarmé le 7 avril 1994 à l’aube les soldats qui protégaient l’ex premier ministre rwandaise Agathe Uwingiliyimana, a décrit jeudi un témoin venu prendre la défense d’un des accusés devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Venu témoigner pour la défense du Major Francois Xavier Nzuvonemeye, Sylvestre Ntivuguruza, membre de la garde rapprochée du premier ministre, a raconté qu’à 5 heures du matin, quelques heures après l’attentat qui avait coûté la vie au président Habyarimana, des soldats de la GP sont arrivés à pied, les ont désarmé et les ont mis aux arrêts. Les casques bleus belges et ghanéens qui étaient là ont aussi été désarmés.

Interrogé par l’avocat de Nzuvonemeye, Me Charles Taku, sur l’identité de ces soldats de la Garde présidentielle, le témoin a affirmé qu’il avait reconnu l’un d’entre eux, Coplo Bicamumpaka, car il avait été son instructeur dans le domaine de la protection des personnalités.

Peu après qu’ils aient été désarmés un minibus est arrivé et à emmené les soldats des Nations Unies a raconté le témoin. « J’ai pensé que nous allions être tués, mais Dieu était grand », a-t-il dit. Les assaillants étant alors occupés à rechercher le premier ministre, ils en ont profité pour s’enfuir vers le camp Kacyiru, a-t-il précisé.

Le premier ministre a été assassiné peu après, alors que les casques bleus belges ont été lynchés quelques heures plus tard. Ces tueries qui ont suivi l’attentat contre l’avion présidentiel ont marqué le début du génocide rwandais.

Aux cotés du Major Nzuvonemeye, ancien chef du bataillon de reconnaissance, les chefs d’Etat major de la Gendarmerie et de l’armée rwandaise sont jugés, ainsi que l’ancien chef adjoint du batailon de reconnaissance Innocent Sagahutu. Leur procès a débuté en septembre 2004. La présente session s’achève cette semaine.
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juil - 18:13

Les audiences prévues pour durer jusqu'à la fin de la semaine dans les procès dits « Militaires II » et « Karemera » se sont interrompues prématurément mercredi faute de témoin, apprend on jeudi de source officielle.

Ces défaillances ont avancé de deux jours l'interruption des activités du TPIR, qui ne reprendront que le 18 août.

Dans le procès Militaires II qui voit comparaître quatre anciens responsables de la gendarmerie et de l’armée rwandaise, le major François-Xavier Nzuvonemeye, ancien chef du bataillon de reconnaissance, a du interrompre au quinzième témoin le défilé de ceux qui étaient venus prendre sa défense .

Lors de la reprise de ce procès, le 9 septembre prochain, une vingtaine de témoins sont encore prévus pour cet accusé. Après Nzuvonemeye, son adjoint, le capitaine Innocent Sagahutu, présentera à son tour sa défense. Le chef d’Etat major de l’armée, Augustin Bizimungu, et celui de la gendarmerie, Augustin Ndindiliyimana, ont déjà présenté leurs arguments. Leur procès a débuté en septembre 2004.

Dans le procès Karemera, c’est Edouard Karemera, l’ancien vice président du MRND, l’ex parti unique rwandais qui présentait sa défense. Depuis le début de cette session, le 7 juillet, sept témoins ont défilé à la barre. Le procès doit reprendre le 18 août. Après Karemera, les deux autres accusés Mathieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera, également responsables du MRND, présenteront leurs témoins. Ce procès a commencé en septembre 2005
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Sep - 15:08

Le procès dit « Militaires II », dans lequel comparaissent quatre officiers, dont les anciens chefs de l’armée et la gendarmerie rwandaises, reprend lundi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), après près de 2 mois de suspension. La dernière audience avait eu lieu le 16 juillet dernier.

Les débats reprendront avec la poursuite du défilé des témoins de la défense du major François-Xavier Nzuwonemeye, qui commandait, pendant le génocide de 1994, le bataillon de reconnaissance, une des unités d’élite de l’armée rwandaise, à l’époque.

L’ex chef d’Etat- major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et son ancien homologue de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana, ont terminé leur défense.

Après les témoins de Nzuwonemeye, viendront ceux du capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron du bataillon de reconnaissance.

La défense de Nzuwonemeye a demandé, dans une requête déposée le 27 août, à renoncer à 7 témoins et à pouvoir remplacer un autre témoin qui devait expliquer à la chambre « le système de communication au sein de l’armée rwandaise » en 1994.

Les quatre officiers, qui plaident non coupables, sont accusés de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Le procès a débuté en septembre 2004.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Sep - 8:22

Un témoin cité lundi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a déclaré que le major François-Xavier Nzuwonemeye était favorable aux accords de paix conclus en 1993 entre le gouvernement rwandais de l’époque et les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) actuellement au pouvoir.

Ces accords, fruit de longues et laborieuses négociations, à Arusha (Tanzanie), actuellement siège du TPIR, avaient été signés le 3 août 1993.

“Le major Nzuyonemeye avait une attitude positive par rapport à l’accord de paix”, a affirmé le témoin, qui déposait sous le pseudonyme N1 pour des raisons de sécurité.

Le major commandait alors le bataillon de reconnaissance, une des meilleures unités de l’armée rwandaise, à l’époque.

N1, 20ème témoin de la défense du major Nzuwonemeye, a indiqué qu’il était voisin de l’accusé, qu’ils se fréquentaient et partageaient souvent un verre.

Selon ce témoin qui s’est présenté comme l’un des négociateurs des accords de paix, les officiers supérieurs de l’armée rwandaise soutenaient, dans leur ensemble, le processus de paix.

Nzuwonemeye est jugé avec son ancien subalterne au bataillon de reconnaissance, le capitaine Innocent Sagahutu, ainsi qu’avec les anciens chefs d’Etat-major de l’armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Ces deux derniers ont déjà terminé leur défense et le capitaine sera le dernier à présenter ses témoins.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables.

Leur procès qui a débuté en septembre 2004 a repris ce jour aprés avoir été suspendu depuis près de 2 mois.

NI/ER/GF

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Sep - 8:07

Un membre du bataillon de reconnaissance rwandais lors du génocide de 1994 est venu lundi matin témoigner en faveur de son ancien chef : Francois-Xavier Nzuvonemeye, jugé avec trois autres chefs militaires par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR)

Ce témoignage de cet ancien soldat, surnommé Y2 afin de préserver sa sécurité, n'a duré que la moitié de la journée, aussi les débats ont été interrompus pour la seconde fois en une semaine. Ils reprendront mardi.

Y2 a juste expliqué que les ordres ne venaient pas de Nzuvonemeye mais d’un de ses subordonnés qu’il n’a pas nommé. Y2 était le 22ème témoin de la défense pour Nzuvonemeye. Ce dernier est lui-même le dernier accusé à présenter sa défense dans un procès qui a commencé en septembre 2004.

Ce procès est présidé par M. Asoka da Silva (Sri Lanka) assisté des juges Taghrit Hikmet (Jordanie) et du juge Seon Ki Park (Corée). Nzuvonemeye est défendu par Me Charles Takou (Cameroun).

NI/PB/GF

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Sep - 9:56

Leatitia Umulisa, l’épouse du major François-Xavier Nzuwonemeye, en procès devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a déclaré lundi lors de son bref témoignage que leur maison, à Kigali, était ouverte, en avril 1994, sans distinction, aux réfugiés tant hutus que tutsis.

Nzuwonemeye commandait, en 1994, le bataillon de reconnaissance, une des meilleures unités de l’armée rwandaise de l’époque.

Leatitia, qui déposait en langue rwandaise, a indiqué que des gens en quête de sécurité avaient commencé à affluer à son domicile le 7 avril 1994, au début du génocide. « J’ai quitté (Kigali) avec toutes les personnes qui étaient venues dans notre maison », a affirmé l’épouse de Nzuwonemeye, expliquant que la situation ne cessait de se détériorer dans la capitale rwandaise.

Alors enceinte de 7 mois, elle s’est réfugiée, avec tout ce groupe, à Kilinda, dans la préfecture de Kibuye (ouest), laissant son mari au front, a-t-elle dit.

Sa déposition, la 20ème pour la défense de Nzuwonemeye, n’a pas touché le fond des accusations portées contre l’officier. Le procès se poursuivra mardi matin avec l’audition d’un autre témoin.

Nzuwonemeye est jugé avec son ancien subalterne du bataillon de reconnaissance, le capitaine Innocent Sagahutu, ainsi qu’avec les anciens chefs d’Etat-major de l’armée et de la gendarmerie, le général Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Ces deux derniers ont déjà terminé leur défense et le capitaine sera le dernier à présenter ses témoins.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables.

Leur procès a débuté en septembre 2004.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Oct - 20:08

Le major François-Xavier Nzuwonemeye, qui commandait une unité d’élite de l’armée rwandaise pendant le génocide de 1994, entamera lundi prochain son témoignage pour sa défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

L’ex-commandant du bataillon de reconnaissance jugé, avec trois autres officiers, pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, plaide non coupable.

Selon son avocat principal, Charles Takou, le major restera deux jours à la barre rien que pour l’interrogatoire principal.

A ce jour, 27 témoins ont déposé pour la défense de Nzuwonemeye et d’autres, dont le nombre n’est pas encore définitivement arrêté par l’équipe de Me Takou, seront entendus après l’accusé.

Dans une décision rendue le 22 septembre dernier, la chambre a sévèrement réprimandé le procureur, lui reprochant d’avoir caché aux accusés certaines pièces susceptibles de les aider dans leur défense.

Les juges sont allés, dans leur sanction, jusqu’à mettre en doute le degré d’intégrité du procureur.

Selon Me Takou, le bureau du procureur a commencé à communiquer les documents en question, conformément à la décision de la chambre.

Nzuwonemeye comparaît avec les anciens chefs d’Etat-major de l’armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana ainsi qu’avec la capitaine Innocent Sagahutu, qui commandait un escadron du bataillon de reconnaissance.

Leur procès a débuté en septembre 2004 devant une chambre présidée par le juge sri – lankais Joseph Asoka de Silva.

Les deux généraux ont terminé leur défense et le capitaine sera, après Nzuwonemeye, le dernier à présenter ses témoins.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 9 Oct - 8:24

Au premier jour de son témoignage pour sa propre défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le major François-Xavier Nzuwonemeye, a affirmé lundi que le bataillon de reconnaissance qu’il commandait était fatigué par la guerre et voulait la paix, après la signature en août 1993 des accords de paix.

Ces textes, fruits d’âpres négociations menées à Arusha, la même petite ville tanzanienne où siège aujourd’hui le TPIR, furent signés par le gouvernement rwandais et les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR, aujourd’hui au pouvoir).

L’une des thèses du procureur dans plusieurs affaires au TPIR est que des éléments extrémistes au sein de l’armée gouvernementale ont tout fait pour saboter la mise en application de ces accords qui prévoyaient, notamment, la création d’une armée nationale à partir des forces belligérantes.

«Au bataillon de reconnaissance, les militaires, toutes catégories confondues, étaient pour la mise en application des accords. Ils avaient eu beaucoup de pertes en hommes et en matériels. Ils souhaitaient ardemment que ces accords soient mis en application le plus rapidement possible », a affirmé le major.

Nzuwonemenye a souligné que les hommes de son unité était « les premiers à être confrontés à l’ennemi » chaque fois que des hostilités s’ouvraient. « Ils n’en voulaient plus de cette guerre dévastatrice », a-t-il dit. A propos des forces gouvernementales, il a affirmé que « beaucoup de choses avaient été faites au 6 avril 1994 (date de l’assassinat du président Juvénal Habyarimana) pour la mise en application des accords ». Ainsi selon lui, la partie gouvernementale avait déjà les nommé les officiers aux postes de commandement qui lui revenaient, aux termes du protocole sur l’intégration des forces belligérantes.

Quant à la troupe, a-t-il poursuivi, « on lui expliquait la démobilisation (qui allait suivre pour certains éléments). « Au niveau de mon unité, j’avais commencé à préparer des programmes pour les combattants de l’APR qui allaient intégrer le bataillon. Ce travail, je l’avais confié à un officier français qui était mon conseiller », a ajouté le major qui poursuit son témoignage mardi.

Nzuwonemeye fut nommé à la tête du bataillon de reconnaissance en novembre 2003.

Il est jugé avec les anciens chefs d’Etat-major de l’armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana ainsi qu’avec le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron du bataillon de reconnaissance.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, tous les quatre plaident non coupables. Leur procès s’est ouvert en septembre 2004.

Les deux généraux ont terminé leur défense et le capitaine sera, après Nzuwonemeye, le dernier à présenter ses témoins.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeVen 10 Oct - 8:08

Le capitaine Innocent Sagahutu, accusé notamment de génocide devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), commencera sa défense le 20 octobre prochain, devenant ainsi le dernier des quatre accusés de l’affaire « Militaires II » à présenter ses témoins, selon le calendrier de la chambre.

Sagahutu commandait pendant le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994 un escadron du bataillon de reconnaissance. Son ancien supérieur immédiat, le major François – Xavier Nzuwonemeye, qui était à la tête de cette unité d’élite, a quitté le box des témoins mercredi soir, au terme de 3 jours de déposition pour sa propre défense.

Les deux hommes sont jugés avec l’ex- chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et avec l’ancien patron de la gendarmerie nationale, le général Augustin Ndindiliyimana.

Accusés de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables.

Ils sont poursuivis non seulement pour des actes qu’ils auraient posés en personne mais aussi pour des crimes commis par des leurs hommes. « Ils savaient ou avaient des raisons de savoir » que leurs subalternes « étaient sur le point de commettre ou étaient en train de commettre » des crimes mais n’ont rien fait pour les en empêcher, les arrêter ou les punir, soutient le procureur.

Les trois officiers qui ont déjà terminé leur défense n’ont pas cherché à nier que des éléments de l’armée et de la gendarmerie aient trempé dans les massacres.

Ils ont en revanche plaidé qu’ils ne pouvaient prévenir les crimes ni sévir car ils n’en étaient pas informés.

Ce procès, sans doute l’un des plus importants de l’histoire du TPIR, a débuté en septembre 2004.

Plus importante encore est l’affaire « Militaires I » dans laquelle est jugé l’accusé phare du TPIR, l’ex- directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora présenté par l’accusation comme « le cerveau » du génocide. En délibéré depuis déjà plus de 2 ans, le verdict dans ce procès pourrait tomber avant la fin de l’année, selon les prévisions du tribunal.

La gravité des faits reprochés à Bagosora fait souvent oublier ses trois co- accusés : le général Gratien Kabiligi, chef des opérations militaires pendant le génocide, le lieutenant- colonel Anatole Nsengiyumva, ancien commandant des opérations dans le secteur de Gisenyi (nord) et le major Aloys Ntabakuze qui commandait l’unique bataillon paracommando de l’armée rwandaise de l’époque.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Oct - 8:06

Alors que son procès devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) tire à sa fin, l’ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, le général Augustin Ndindiliyimana, a demandé le rappel à la barre de 18 témoins de l’accusation, apprend-on lundi de sources judiciaires.

L’ex-patron de la gendarmerie, qui a déjà terminé la présentation de ses moyens de défense, veut par ailleurs citer 12 témoins à décharge supplémentaires. Il est défendu par MMe Christopher Black (Canada) et Vincent Lurquin (Belgique)

Cette requête fait suite à une décision rendue le 22 septembre dernier et, dans laquelle les juges « réprimandaient » le procureur lui reprochant d’avoir gardé par devers soi, sans les communiquer aux accusés, des pièces pouvant leur être utile dans leur défense.

La chambre autorisait également les équipes de défense à demander le rappel de témoins à charge ou à citer des témoins supplémentaires à la lumière du contenu de ces documents que le procureur a reçu ordre de remettre aux intéressés.

« Les éléments de preuve contenus dans les déclarations dernièrement communiquées réfutent toutes les allégations de l’acte d’accusation et écartent toute possibilité de condamnation » de Ndindiliyimana, écrivent les avocats du général dans leur requête consultée lundi sur le site internet du TPIR.

Concernant les 18 témoins dont elle demande le rappel, la défense, qui indique ne pas avoir foi en « l’intégrité » du procureur, insiste pour que ce dernier n’entre plus en contact avec eux.

Aucune identité n’est fournie concernant ces témoins qui sont tous désignés dans la requête par des pseudonymes.

Egalement poursuivi dans cette affaire, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu a, de son côté, demandé de rajouter deux témoins à sa liste. Les deux généraux sont jugés avec l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemenye et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron de cette unité d’élite.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables. Les trois hauts gradés ont en principe terminé leur défense alors que le capitaine doit citer ses témoins à partir de lundi prochain.

Le procès a débuté en septembre 2004 devant une chambre présidée par le juge Joseph Asoka de Silva (Sri-Lanka).

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 21 Oct - 13:27

Le capitaine Innocent Sagahutu poursuivi pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), espère être « rétabli dans son honneur », a déclaré lundi à l’audience son avocat, Fabien Segatwa.

« J’espère que le chambre rétablira le capitaine Innocent Sagahutu dans son honneur et sa dignité », a indiqué l’avocat burundais à la fin de sa déclaration marquant le début de la présentation des moyens de défense de son client.

Me Segatwa a réfuté toutes les allégations portées contre le capitaine qu’il a présenté comme « un officier brave » qui était « apprécié par ses chefs et ses subordonnés ».

« Des témoins hutus et tutsis viendront dire qu’ils ont bénéficié de son assistance » pendant le génocide d’avril à juillet 1994, a affirmé le défenseur, soulignant que l’accusé « était la terreur et le bête noire des malfaiteurs de tous bords ».

« Ni lui, ni ses hommes n’ont participé à la mise à mort du Premier ministre (Agathe Uwilingiyimana) ou des (dix) Casques bleus belges » tués le 7 avril 1994 par des éléments de l’armée rwandaise, a protesté l’avocat.

Pour Me Segatwa, c’est plutôt le commandant canadien de la force onusienne alors présente au Rwanda, le général Roméo Dallaire, qui devrait répondre de non assistance aux paras belges.

« Dallaire a eu peur de s’arrêter pour secourir ses militaires qu’il voyait en danger de mort (…) C’est lui qui aurait dû être poursuivi », a assené l’avocat burundais.

Me Segatwa a par ailleurs nié que son client ait jamais exercé les fonctions de commandant en second du bataillon de reconnaissance, comme l’allègue le procureur.

L’avocat a souligné que le capitaine commandait « l’escadron A » de cette unité d’élite qui était sous la responsabilité du major François-Xavier Nzuwonemeye, également jugé dans cette affaire où comparaissent en outre les anciens chefs de l’armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana.

Dernier à présenter ses témoins dans ce procès ouvert en septembre 2004, Sagahutu a été arrêté au Danemark en février 2000.

Après la déclaration liminaire de Me Segatwa, la chambre présidée par le juge Joseph Asoka de Silva a entendu un témoin qui a déposé en vidéoconférence depuis un pays européen. Selon des sources proches du dossier, il s'agirait d'un officier français appelé en défense du général Augustin Ndindiliyimana.

Le procès se poursuit mardi. Mercredi, selon un avocat, l'ancien ambassadeur belge au Rwanda, M. Johan Swinnen, devrait venir également pour la défense de Ndindiliyimana.
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Oct - 13:53

Un officier de l’ancienne armée rwandaise cité comme témoin devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a rejeté mardi la thèse de l’entente, entre le capitaine Innocent Sagahutu et certains de ses supérieurs, en vue de commettre le génocide des Tutsis en 1994.

« A l’armée, on ne s’entend pas avec son supérieur, on reçoit des ordres de son supérieur », a déclaré le major Aloys Twambaze, actuellement en exil en Belgique.

Le procureur allègue, entre autres, que le capitaine Sagahutu s’est entendu avec d’autres responsables civils et militaires, dont deux généraux et un major qui comparaissent avec lui, en vue d’exterminer les Tutsis.

Le major François-Xavier Nzuwonemeye commandait le bataillon de reconnaissance dont un des escadrons était placé sous le commandement de Sagahutu.

Le général Augustin Ndindiliyimana était chef d’Etat-major de la gendarmerie tandis que le général Augustin Bizimungu était chef d’Etat-major de l’armée.

« Du point de vue professionnel, un commandant d’escadron n’a pas de rapport direct avec la chef d’Etat-major ; la hiérarchie militaire est très rigide », a affirmé le major Twambaze, diplômé de l’ ancienne Ecole supérieure militaire (ESM) de Kigali et détenteur d’un brevet d’administration militaire (BAM) obtenu en Belgique en 1994.

Le témoin qui était conduit en interrogatoire principal par l’un des avocats du capitaine Sagahutu, a par ailleurs nié que l’accusé ait jamais exercé les fonctions de commandant en second du bataillon de reconnaissance, comme l’allègue l’acte d’accusation. Ce poste était prévu mais n’était pas pourvu en 1994, a indiqué le major.

Twambaze, premier témoin de Sagahutu qui a commencé sa défense lundi, devait par la suite être confronté aux questions du procureur. Le capitaine est le dernier à présenter ses témoins dans ce procès ouvert septembre 2004.

Inculpés de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, tous les quatre accusés clament leur innocence.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 23 Oct - 8:28

Johan Swinnen, ambassadeur de Belgique à Kigali pendant le génocide de 1994, a témoigné mercredi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), en faveur de l’ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie rwandaise, le général Augustin Ndindiliyimana qu’il a décrit « comme une personne positive ».

Accusé de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, le général clame son innocence.

« Je considère le général Ndindiliyimana comme une personne positive. Je n’ai jamais noté de sa part des déclarations qui me permettent de douter de son engagement pour la réconciliation, pour la paix et pour le maintien de l’ordre », a témoigné le diplomate, aujourd’hui en poste à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).

« Je crois que le général Ndindiliyimana a toujours plaidé pour que la gendarmerie joue son rôle de maintien de l’ordre », a déclaré Swinnen, en s’interrogeant sur la capacité de cette force à contenir les massacres après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana et la reprise des combats auxquels la gendarmerie participait aux côtés de l’armée. Ces hostilités opposaient les forces gouvernementales aux rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) actuellement au pouvoir.

« Quelles étaient les possibilités d’action de la gendarmerie après le 6 avril (1994) ? De quels moyens matériels, de quels effectifs disposait-elle ? Quels étaient ses moyens d’action dans le cadre de cette nouvelle donne ? », a demandé Swinnen.

Il a indiqué que Ndindiliyimana lui avait téléphoné tard dans la nuit du 7 au 8 avril 1994 en demandant que la Belgique, dont dix soldats venaient d’être tués par des éléments de l’armée rwandaise, ne retire pas son contingent de la force onusienne alors déployée au Rwanda.

« La conversation a été longue. C’est surtout le général qui parlait, qui expliquait le désarroi. Il me disait que si les Belges partaient, ça aggraverait plutôt la situation. J’ai surtout retenu son insistance très forte pour que nous (les Belges) comprenions que le processus (de paix) avait besoin d’une présence rassurante », a raconté le diplomate.

Selon certains témoignages, le meurtre des dix paras avait été ourdi dans le but de provoquer le départ de tout le contingent belge, pour ainsi laisser le champ libre aux tueurs, une thèse contestée par le général Ndindiliyimana.

Swinnen a par ailleurs affirmé que des officiers belges en mission au Rwanda lui avaient rapporté que Ndindiliyimana avait, avant le déclenchement du génocide, « plaidé pour un renforcement du mandat de la MINUAR» (mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda).

Ndindiliyimana est jugé avec l’ex- chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu, l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron de cette unité d’élite.
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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Oct - 10:41

Un civil tutsi a affirmé jeudi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que le capitaine Innocent Sagahutu, sous le coup d’accusations de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, lui avait sauvé la vie en 1994.

Dissimulé derrière le nom de code RVS et caché du public par un rideau opaque, le témoin a indiqué que l’accusé l’avait d’abord hébergé dans sa maison à Kigali avant de l’embarquer dans un blindé en juillet 1994, lorsque l’armée rwandaise battait en retraite, entraînant, dans sa débâcle, des milliers de personnes qui étaient encore dans la capitale.

L’accusé, en procès avec trois autres officiers des anciennes Forces armées rwandaises (FAR), commandait un escadron du bataillon de reconnaissance dont les véhicules blindés ont couvert le retrait des troupes gouvernementales.

« Il m’a pris dans le véhicule blindé. C’était une véritable marée humaine qui sortait de la ville de Kigali », a raconté le survivant qui était interrogé par Me Fabien Segatwa, l’avocat burundais du capitaine. Après la sortie de la capitale, il est monté, selon sa déposition, dans un camion militaire aux côtés de certains hommes du capitaine.

Selon RVS, Sagahutu et quelques éléments de son escadron ont poursuivi leur fuite jusqu’à Gisenyi (nord), puis à Bukavu, dans l’est de l’ex-Zaïre, actuelle République démocratique du Congo (RDC).

Le témoin a indiqué que deux semaines après son arrivée dans cette ville congolaise, il avait fait part au capitaine de sa volonté de rentrer au Rwanda, s’enquérir des nouvelles de sa famille.

« Il m’a dit que si je n’avais rien à craindre, j’étais libre de partir. Il m’a donné 20 dollars pour le voyage et je suis parti (…) Et c’est seulement ici que je le revois pour la première fois depuis », a relaté le témoin qui déposait en langue rwandaise.

RVS a précisé qu’il n’avait pourtant fait la connaissance de son bienfaiteur qu’au plus fort des massacres, alors qu’il était allé chercher refuge chez son ami policier prénommé Alphonse, qu’il n’a pas su identifier davantage.

En menant le contre interrogatoire, Abubacar Tambadou, du bureau du procureur, s’est étonné qu’il mentionne clairement les noms et grade de l’accusé et soit incapable d’en faire autant pour Alphonse, un ami qu’il connaissait depuis 1993. Egalement étrange pour le juriste gambien, le fait pour un civil tutsi d’être évacué, en juillet 1994, dans un blindé de l’armée rwandaise. «Il n’a pas voulu me laisser derrière. Certains militaires étaient animés de bonnes intentions », a répondu le témoin, expliquant qu’une pluie de balles pleuvait le jour de la retraite de l’armée de Kigali.

A la fin de son audition, RVS, exprimant des craintes pour sa sécurité, a demandé au tribunal de l’aider à ne pas retourner au Rwanda. Le juge président, Joseph Asoka de Silva, lui a répondu, au nom de la chambre, que ceux qui l’ont emmené allaient examiner sa requête. Appelés à la barre par la défense ou l’accusation, les témoins sont acheminés au TPIR par un service spécialisé du greffe.

Le capitaine Sagahutu comparaît avec l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et l’ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana. Tous les quatre nient avoir joué un rôle dans le génocide de 1994.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 6 Nov - 12:00

Un officier de l’ancienne armée rwandaise, le lieutenant Bernard Uwizeyimana, a nié mercredi lors de son bref témoignage devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que des militaires aient commis en 1994 des viols contre des femmes et filles tutsies au Centre hospitalier de Kigali (CHK).

« Je n’ai jamais appris cela », a déclaré Uwizeyimana, en soulignant qu’il était resté lui-même hospitalisé au CHK, du 13 au 19 avril 1994, après avoir été blessé sur le front alors qu’il tentait de contenir l’avancée des anciens rebelles du Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir).

« J’ai quitté le CHK parce que les obus tombaient sur l’hôpital », a ajouté le lieutenant qui était cité à la barre par le capitaine Innocent Sagahutu, ancien commandant d’un escadron du bataillon de reconnaissance.

Au terme de l’audition de cet ancien officier qui vit actuellement au Congo-Brazzaville, le procès a été reporté à lundi prochain, faute de témoins sur place. Interrogé par le président Asoka da Silva, l'avocat de Sagahutu, Me Fabien Segatwa, a mis en cause le greffe du TPIR à qui il avait remis la liste de ses témoins et l’ordre dans lequel il entendait les faire comparaître. « La gestion des hommes pose problème », a dit le défenseur.

Le capitaine Sagahutu est jugé avec l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, l’ancien chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et l’ancien patron de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana.

Inculpés de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables. Ils sont détenus depuis 6 et 8 ans. Leur procès a démarré en septembre 2004 et le capitaine est le dernier à citer ses témoins

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Nov - 10:11

Le capitaine Innocent Sagahutu, jugé pour génocide devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) était, selon un témoin entendu mardi, « un officier responsable et intègre ».

« Je connais très bien le capitaine Sagahutu depuis l’école secondaire. Je l’ai spécialement connu au front, en 1990. C’était un officier responsable, un officier intègre », a témoigné le capitaine Théophile Twagiramungu. « Il jugeait avant d’exécuter les ordres, il savait bien apprécier la situation », a affirmé le témoin qui vit actuellement en exil en Belgique. Le capitaine Sagahutu dirigeait pendant le génocide un escadron du bataillon de reconnaissance basé à Kigali.

Twagiramungu a par ailleurs indiqué que Sagahutu avait sauvé, pendant le génocide de 1994, plusieurs tutsis dont certains occupent actuellement, selon lui, d’importantes fonctions au sein de l’administration rwandaise.

Avant de parler de l’accusé, le témoin a longuement relaté, malgré les protestations du procureur Alphonse Van, son parcours personnel qui l’a notamment conduit dans plusieurs prisons rwandaises avant son acquittement par la Cour suprême et son départ en exil en 2006. Il a indiqué qu’après avoir rejoint « l’armée du vainqueur », il avait été accusé de génocide et jeté en prison en octobre 1994. Acquitté le 20 juin 2001 par le Conseil de guerre, il a de nouveau été incarcéré le 7 janvier 2003 et condamné plus tard à la peine capitale, un jugement qui fut cassé par la plus haute instance judiciaire le 26 février 2006.

Sagahutu est jugé avec trois autres officiers dont l’ancien chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le général Augustin Bizimungu. Inculpés de crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les 4 accusés plaident non coupables.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Nov - 17:14

Un ancien officier subalterne de l’armée rwandaise a nié jeudi que le capitaine Innocent Sagahutu, en procès, avec trois autres officiers, devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), ait jamais exercé les fonctions de commandant en second du bataillon de reconnaissance.

« On n’avait pas de commandant en second », a raconté le lieutenant Faustin Habimana qui commandait le peloton « missiles légers antiaériens rattaché à l’escadron C » de cette unité.

Habimana, actuellement réfugié en France, a expliqué que le capitaine Sagahutu n’était que commandant de « l’escadron A » du bataillon de reconnaissance.

Les officiers, jugés au TPIR, le sont, non seulement pour des actes qu’ils auraient posés personnellement mais aussi pour des exactions commises par leurs hommes. En soutenant que Sagahutu a été commandant en second de son unité, le procureur veut ainsi lui imputer «une responsabilité de supérieur hiérarchique » plus large et plus importante que celle d’un commandant d’escadron.

Le lieutenant Habimana a par ailleurs réfuté l’allégation selon laquelle le capitaine Sagahutu aurait fait campagne au sein de l’armée, en faveur de souscriptions de parts à la Radio télévision libre des mille collines (RTLM) qui s’est illustrée par son incitation à la haine contre les Tutsis.

Au terme de cette déposition, les débats ont été ajournés à lundi prochain, faute de témoins sur place. Selon les avocats de Sagahutu, cinq témoins devraient être au siège du tribunal la semaine dernière.

Le capitaine est jugé avec l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, l’ex-chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et l’ancien patron de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les 4 officiers plaident non coupables.

Leur procès a débuté en septembre 2004 et le capitaine est le dernier à présenter ses témoins.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Nov - 19:33

TROIS TYPES DE BARRAGES AU RWANDA EN 1994 (TEMOIN)

Arusha, 18 novembre 2008 (FH) - Un officier subalterne de l’ancienne armée rwandaise a affirmé mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qu’il y avait, en 1994, trois types de barrages routiers dans son pays.

Cité pour la défense du capitaine Innocent Sagahutu en procès avec trois autres officiers des anciennes Forces armées rwandaises, le témoin déposait sous le nom de code CINS.

Au milieu d’une longue relation de ses multiples confrontations à Kigali avec les anciens rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), l’ex- commandant de compagnie a parlé de « barrages mobiles du FPR, barrages de miliciens Interahamwe et barrages d’autodéfense civile ».

Les deux premières catégories de barrages étaient « nuisibles à l’ordre public et à l’intégrité du territoire », a affirmé le témoin, expliquant qu’il avait parfois reçu pour mission en 1994 de les démanteler.

Il a indiqué que les tenants de ces sortes de barrages pouvaient ouvrir le feu au passage de l’armée rwandaise alors que « les barrages d’autodéfense encourageaient » les forces de leur gouvernement.

Le témoin a par ailleurs nié que des militaires rwandais aient participé, aux côtés de civils, à la tenue de barrages routiers. « Les militaires étaient pris au front », a dit CINS qui était interrogé par Seydou Doumbia, l’un des avocats du capitaine Sagahutu.

Le témoin devait par la suite être confronté aux questions du procureur Alphonse Van.

Le capitaine est jugé avec l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, l’ex-chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et l’ancien patron de la gendarmerie, le major Augustin Ndindiliyimana.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les 4 officiers plaident non coupables.

Leur procès a débuté en septembre 2004 et Sagahutu est le dernier à présenter ses témoins.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Nov - 16:40

Le politologue allemand Helmut Strizek, témoin-expert sur la région des Grands lacs, a été cité lundi pour la défense du capitaine Innocent Sagahutu jugé avec trois autres officiers des anciennes Forces armées rwandaises (FAR).

Il s'agit de son quatrième témoignage devant le TPIR où il a été cité dans les affaires « médias », « militaires I » et « gouvernement II » toujours à la demande de la défense.

A l’entame de sa nouvelle déposition, il a notamment affirmé que jusqu’au 5 octobre 1993, Washington et Paris avaient une gestion concertée du dossier rwandais. « Il y avait une sorte de concertation entre la France et les Etats-Unis, une concertation qui a été rompue à l’arrivée de (Bill) Clinton », a soutenu le témoin qui déposait en vidéoconférence depuis La Haye.

Il a expliqué qu’à la signature, le 4 août 1993, de l’accord de paix entre le gouvernement rwandais et l’ancienne rébellion du Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir), cette concertation existait encore. Parmi les responsables de la rupture, il a cité l'américaine Madeleine Albright qui, selon lui, « était mue par un préjugé défavorable à la France ». Mme Albright a représenté son pays aux Nations Unies de 1993 à 1997, date à laquelle elle fut nommée secrétaire d’Etat par le président Clinton. Après ce politologue allemand, la défense du capitaine devrait citer dans le courant de la semaine, l’historien français, Bernard Lugan.

Dernier à présenter ses témoins dans cette affaire, Sagahutu est jugé avec l’ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, l’ancien chef d’Etat-major de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana et l’ancien chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu.

Accusés de crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, tous clament leur innocence.Leur procès a débuté en septembre 2004.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeVen 28 Nov - 16:43

Les esprits se sont échauffés jeudi devant une chambre du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), au début du contre interrogatoire de l’historien français, Bernard Lugan, lorsque ce dernier, écorché par le procureur Moussa Sefon sur ses antécédents, a menacé de claquer la porte du prétoire.

« Monsieur le président, je suis un homme d’honneur ; quelles que soient les conséquences, je m’en vais », a déclaré, à voix très haute, le professeur français. M. Lugan est venu témoigner comme expert à la demande du général Augustin Bizimungu, ancien chef d’Etat-major de l’armée rwandaise et du capitaine Innocent Sagahutu qui commandait une compagnie au sein d’une unité d’élite. "Je rentre en France à mes frais, la misérable rémunération du tribunal de 4.000 dollars, j'en fais cadeau au tribunal", a-t-il enchaîné.

L’historien, « de tempérament bagarreur », selon ses propres termes, a pris la mouche lorsque Sefon a tenté de lui opposer un curriculum vitae rédigé par une association française, et qualifié de "faux" par le principal interessé.

« Ceci est un tract, un faux d’une association que j’ai fait condamner devant des chambres en France. (…) Votre attitude est l’illustration de votre méthode », a-t-il lancé à son contradicteur. L’expert a affirmé que le bureau du procureur savait bien que ce document, dont il a déjà été question dans une déposition antérieure, était un faux.

« Pourquoi M.Lugan a-t-il peur que je lui dise que ses travaux ne sont pas scientifiques ? », a demandé le représentant du procureur au milieu d’un brouhaha des avocats de la défense. «Vous êtes pitoyable. Vous êtes nul », lui a répondu le témoin, assis face à une chambre manifestement dépassée et attentive au seul respect d'un délai entre les questions et les réponses afin de permettre la traduction.

L’avocat du général Bizimungu, Gilles Saint Laurent, l’un des aînés dans la salle, a appelé tout le monde à la raison. «Je fais appel à tous et à vous Monsieur Lugan. Il est impossible de travailler dans ces conditions. Je fais un appel au calme, j’en appelle à la sagesse de la chambre », a demandé le défenseur canadien.

« Mes ancêtres n’ont pas plié devant Louis XIV, je ne peux pas plier devant le procureur », a réagi l’historien dont l’intransigeance a contraint M. Sefon à abandonner sa ligne de questions sur le document. Après une suspension d'audience motivée par un exercice des pompiers tanzaniens , les débats ont repris plus calmement, Lugan s'est excusé.

Le représentant du procureur a alors commencé par critiquer les méthodes du professeur lui reprochant de ne pas s’être rendu au Rwanda pour enquêter sur le terrain même faits qu’il analyse dans ses publications. L’universitaire, qui s'est présenté comme "le seul universitaire français a avoir étudié toutes les périodes de l'histoire de l'Afrique" a répondu être chaque jour en contact avec des gens au Rwanda .

L’une des thèses défendues par M.Lugan au premier jour de son audition mercredi est que la défense civile n’a jamais été en place au Rwanda. Le procureur allègue que la défense civile a matérialisé l’entente entre responsables civils et militaires en vue d’exterminer les Tutsis. M. Sefon devait encore le contre interroger sur ce point.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Déc - 9:16

Le capitaine Innocent Sagahutu, jugé pour génocide devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a accusé lundi la communauté internationale d’avoir abandonné son pays à son sort en 1994.

Au premier jour de son témoignage pour sa propre défense, le capitaine, qui commandait un escadron du bataillon de reconnaissance, a affirmé que l’armée rwandaise avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour arrêter les massacres.

Parlant de son expérience personnelle, il a indiqué que, bien qu’aux prises avec les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir), il avait pu sauver des vies humaines. « Quand j’évacuais ces gens, je ne faisais pas de discrimination entre Hutus et Tutsis. Je ne suis pas sûr d’avoir rencontré un Twa », a-t-il clamé. Les Twas constituent le troisième groupe ethnique de ce petit pays. Ils représentent moins de 1% de la population.

Sagahutu a par ailleurs affirmé avoir sauvé une dizaine de soldats belges de la force onusienne (autres que les 10 tués le 7 avril 1994). Défendant l’honneur de son escadron, il a indiqué qu’à sa connaissance, aucun des ses hommes n’était poursuivi ni au Rwanda ni ailleurs dans le monde.

Il a expliqué qu’après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana dans la soirée du 6 avril 1994, son escadron était aussitôt allé protéger les endroits stratégiques comme la présidence de la République, la radio nationale, les banques et les télécommunications.

Sagahutu, qui poursuit sa déposition mardi, est jugé avec son ancien patron, le major François-Xavier Nzuwonemeye qui commandait le bataillon de reconnaissance, l’ex- chef d’Etat-major de l’armée, le général Augustin Bizimungu et l’ancien patron de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana.

Inculpés de crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, les 4 officiers plaident non coupables depuis le début de leur procès en septembre 2004.

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MessageSujet: Re: Procès Militaires II   Procès Militaires II - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Fév - 10:13

Alors que les auditions sont officiellement closes depuis décembre dernier dans le procès « Militaires II », une session spéciale consacrée aux dépositions d’une dizaine de témoins rappelés ou additionnels a débuté lundi, a constaté l’agence Hirondelle.

La plupart de ces témoins comparaîtront à la demande de l’ancien chef de la gendarmerie, le général Augustin Ndindiliyimana.

Désigné par le nom de code FAV, le premier à être rappelé à la barre avait déposé devant la chambre en septembre 2004.

Me Christopher Black, l’avocat principal de Ndindiliyimana, lui a opposé une déclaration écrite recueillie par le bureau du procureur en 2000 auprès de Joseph Hategekimana, un ancien ouvrier du général.

Dans cette déclaration, Hategekimana parle en bien des gendarmes qui gardaient la résidence de Ndindiliyimana dans sa commune natale de Nyaruhengeri (sud du Rwanda), alors que FAV soutient qu’ils sont allés tuer des gens et piller leurs biens pendant le génocide.

« Hategekimana a menti aux enquêteurs du TPIR », a affirmé lundi FAV, maintenant ces accusations contre les hommes du général Ndindiliyimana.

Ces auditions viennent réparer le tort causé au général par le procureur qui lui avait caché des pièces que la chambre a trouvées utiles pour la défense. Parmi ces documents, figure cette déclaration de Hategekimana.

Cette violation de la procédure avait valu au procureur d’être réprimandé par les juges dans leur décision du 22 septembre 2008 qui, par ailleurs, autorisait Ndindiliyimana à rouvrir la présentation des ses moyens de défense, en tenant compte des éléments nouvellement communiqués par l’accusation.

Le 6 octobre, l’équipe de défense du général avait ainsi déposé une requête visant le rappel de 20 témoins à charge ainsi que la comparution de 12 nouveaux témoins à décharge. Après délibération, la chambre a accepté de rappeler 4 témoins du procureur pour qu’ils soient soumis à un contre-interrogatoire supplémentaire par les avocats de l’ancien patron de la gendarmerie.

Ndindiliyimana est jugé avec trois autres officiers des anciennes Forces armées rwandaises (FAR) parmi lesquels l’ex- chef d’état-major de la l’armée, le général Augustin Bizimungu.

Inculpés de crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, ils clament tous leur innocence.

Officiellement, les auditions de témoins sont closes depuis le 4 décembre. Le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des équipes de défense sont prévus en juin 2009, après un déplacement au Rwanda en avril.
Le procès s’est ouvert en septembre 2004.

ER/GF
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