Un autre suspect du génocide identifié en France
By André Gakwaya
Friday, 05 June 2009
Kigali: Une association française en lutte contre le génocide a informé ce vendredi avoir identifié un autre suspect pour crime de génocide en France qui, à l’époque, était un haut responsable d’un important projet agricole, a appris ARI en exclusivité.
Le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) a déposé une plainte avec constitution de partie civile contre Pierre TEGERA, qu’il prend comme citoyen rwandais résidant dans la région de Nice.
L’accusé était ingénieur agronome, formé à l’université de Gembloux en Belgique, responsable du Programme National de l’Amélioration de la Pomme de terre (PNAP) au Rwanda, selon cette organisation qui a déjà ciblé jusqu’aujourd’hui beaucoup de personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi.
Pierre TEGERA est réfugié en France depuis 1998, après plusieurs séjours dans divers pays africains. Il est soupçonné d’avoir participé, dès le début des années 1990, aux massacres de Tutsi dans sa commune de Kibilira, dans le Nord du Rwanda.
En 1994, il aurait aussi été très actif en apportant un soutien important aux miliciens interahamwe de sinistre mémoire, selon l’acte d’accusation.
En se constituant partie civile dans cette nouvelle affaire, le CPCR entend bien ne pas permettre à des présumés génocidaires rwandais d’échapper à la justice.
La France abrite de nombreuses personnes susceptibles d’avoir participé au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
Pour le CPRC, il est « intolérable que la France demeure une « terre d’asile » pour des personnes soupçonnées d’avoir commis le crime des crimes ».
« Il est urgent que la justice française, comme nous le réclamons depuis tant d’années, rende leur dignité aux victimes en condamnant les bourreaux », poursuit le président du CPRC, Alain GAUTHIER, dans un communiqué parvenu à ARI. (Fin)