A la veille du treizième anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda, African Rights publie un livre sur le site de Murambi (sud) où près de cinquante mille personnes ont été tuées en avril 1994.
Intitulé « Go. If you Die, Perhaps I will live » (Vas. Si tu meurs, peut être que je vivrais”, la nouvelle publication de cette organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres comporte 250 pages.
Chaque fois que l’on s’approche de la date fatidique du 6 avril, qui a marqué le début du génocide, African Rights publie un rapport ou un livre thématique.
Les cérémonies officielles de commémoration du treizième anniversaire du génocide se dérouleront précisément à Murambi.
Murambi était une école technique en construction. Le livre d’African Rights décrit le calvaire des réfugiés qui une semaine durant ont souffert de la faim et de la soif avant d’être tués par des militaires et des miliciens. Des survivants affirment que plusieurs femmes ont été violées.
African Rights pointe un doigt accusateur sur plusieurs personnalités locales. L’organisation allègue notamment que l’ancien préfet de Gikongoro, Laurent Bucyibaruta, un officier à la retraite, le lieutenant-colonel Aloys Simba, le responsable local de la gendarmerie, le capitaine Faustin Sebuhura ainsi que le maire du lieu Félicien Semakwavu ont planifié et supervisé cette attaque qui a commencé le 21 avril 1994 avant l’aube.
African Rights se base sur le récit de 91 survivants.
Une instruction judiciaire a été ouverte sur Bucyibaruta, actuellement en exil en France, tandis que Simba a été condamné à vingt-cinq ans de prison par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Son procès est en instance d’appel.
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Ven 6 Avr - 11:48