La police finlandaise a annoncé jeudi l’arrestation d’un homme de nationalité rwandaise soupçonné d’avoir participé au génocide en 1994 au Rwanda.
"Un homme de nationalité rwandaise résidant en Finlande et soupçonné d’actes génocidaires au Rwanda au printemps 1994 a été arrêté aujourd’hui (jeudi)", a indiqué la police criminelle finlandaise dans un communiqué.
Le suspect aurait participé à "la planification, au commandement et à l’exécution du génocide", selon ce communiqué. Il sera interrogé pendant le week-end de Pâques.
Son identité n’a pas été révélée conformément aux stricts principes de la présomption d’innocence en Finlande, où il était arrivé en 2003 en tant que demandeur d’asile.
La Finlande n’ayant pas de traité d’extradition avec le Rwanda, l’homme sera vraisemblablement jugé dans le pays nordique si le ministère public décide de le renvoyer devant un tribunal, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère finlandais des Affaires étrangères.
Son arrestation est le fruit d’une coopération entre les autorités policières et judiciaires de Finlande et du Rwanda et le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a-t-on ajouté de même source.
Les enquêteurs ont décidé de la rendre publique après que des organisations de défense des droits de l’Homme eurent cité la Finlande au nombre des pays auxquels elles reprochent d’accorder l’asile à des génocidaires présumés, selon l’agence de presse STT.
Environ 800.000 personnes selon les Nations unies, essentiellement des Tutsis, ont été tuées en six semaines au Rwanda par les Hutus lors du génocide de 1994.
Créé par le Conseil de sécurité de l’ONU en novembre 1994, le TPIR, qui siège à Arusha (nord de la Tanzanie), est chargé de rechercher et juger les principaux responsables présumés du génocide. Il a prononcé à ce jour 28 condamnations et cinq acquittements.