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 Afrique: Bilan mitigé 15 ans aprés le discours de La Baule

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BernardPat
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BernardPat


Nombre de messages : 603
Localisation : Ibuka France
Date d'inscription : 28/04/2005

Afrique: Bilan mitigé 15 ans aprés le discours de La Baule Empty
MessageSujet: Afrique: Bilan mitigé 15 ans aprés le discours de La Baule   Afrique: Bilan mitigé 15 ans aprés le discours de La Baule Icon_minitimeMer 22 Juin - 8:19

Quinze ans après le discours de la Baule, le multipartisme est devenu la norme en Afrique mais le bilan démocratique reste mitigé, certains pays affichant une incontestable réussite alors que d'autres peinent à rompre avec certaines habitudes.

En juin 1990, lors du Sommet France-Afrique de La Baule (ouest de la France), le discours du président français d'alors François Mitterrand, liant démocratie, aide internationale et développement, coïncide avec l'ouverture progressive de nombreux pays africains à la démocratie et au multipartisme.

Réussites exemplaires, le Mali et le Ghana ont, dès le début de la décennie, rompu spectaculairement et sans heurt avec des années de régime militaire, alors que le petit archipel du Cap-Vert est passé en 1990 du monopartisme à une démocratie parlementaire.

Le Sénégal, rare pays du continent où le multipartisme existait avant 1990, les rejoint en 2000 avec la fin de quarante ans de pouvoir socialiste, suivi du Kenya où Daniel arap Moi a transmis en 2002 à l'opposition un pouvoir vieux de 24 ans. Quelques abus ont toutefois récemment assombri le bilan sénégalais, de même qu'en Gambie, où des élections transparentes ne peuvent occulter certaines dérives du régime.

L'élan démocratique n'aura en revanche pas déboulonné certains "dinosaures" tels que le Gabonais Omar Bongo ou le Togolais Gnassingbé Eyadéma - jusqu'à sa mort en févier - qui ont réussi à conserver un pouvoir détenu depuis 1967. Il aura néanmoins permis de nettes avancées au Gabon, où Omar Bongo a préféré habilement affaiblir l'opposition, aujourd'hui quasi-inexistante. Eyadéma ne concèdera que des ouvertures beaucoup plus timides, avant de décéder en février dernier après 38 ans d'un pouvoir de fer.

La succession de son fils Faure Gnassingbé, au terme d'un processus controversé, a par ailleurs fait naître, après le précédent de Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC), le spectre de "dynasties africaines" au Gabon, au Tchad, en Libye, au Sénégal ou en Guinée équatoriale, où les "fils de" sont présentés comme des successeurs potentiels de leur père.

Le bilan démocratique est pour le moins mitigé au Burkina, au Cameroun, en Mauritanie et au Tchad. En dépit de certains progrès, Blaise Compaoré, Paul Biya, Maaouiya Ould Taya et Idriss Deby se maintiennent au pouvoir à coups d'élections contestées, de partis hégémoniques et/ou de contrôle sévère sur médias et opposition. A Conakry et à Malabo, les changements n'ont été que de façade.

Le régime guinéen de Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, est qualifié de "démocrature": les élections n'y ont jamais été libres et transparentes, le débat politique est inexistant et l'opposition n'y dispose que d'un accès limité aux médias.

En Guinée équatoriale, le pouvoir reste depuis 1979 aux mains du clan de l'autoritaire général-président Teodoro Obiang Nguema. N'est tolérée qu'une opposition dite "démocratique", alliée au pouvoir. L'opposition "radicale" est réprimée et la liberté de la presse remplacée par le culte obligatoire du chef de l'Etat.

Quant au Zimbabwe, le régime de Robert Mugabe, longtemps porteur d'espoir, est devenu de plus en plus autoritaire ces dernières années, marquées par la violence politique, les atteintes aux libertés et la répression de l'opposition.

Ces pouvoirs monolithiques mettent en avant la stabilité de leur régime, alors que la démocratisation n'a pu empêcher la poursuite de crises récurrentes dans certains pays, quand elle n'a pas été elle-même facteur de crises.

En Guinée-Bissau, en proie à l'instabilité depuis son indépendance, se succèdent ainsi coups d'Etat militaires et élections multipartistes depuis 1991, et le pays s'attend à une présidentielle sous haute tension le 19 juin. Les troubles politico-militaires qui ont mis la Centrafrique à genoux depuis des années ont perduré malgré le multipartisme. Mince espoir, François Bozizé, énième putschiste du pays, vient de réussir à mener à bien une transition en remportant des élections dans un climat politique apaisé.

En Algérie, l'annulation, après la victoire des islamistes, des premières élections multipartistes en 1991 va déclencher une confrontation entre pouvoir et islamistes, marquée par de nombreux massacres de civils et qui fera 150.000 morts. La situation tend à se normaliser depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 d'Abdelaziz Bouteflika, malgré un recul des libertés.

En Côte d'Ivoire, la succession du père de l'Indépendance Félix Houphouët-Boigny, décédé en 1993, a généré de profondes divisions. Le concept identitaire "d'ivoirité" développé par son successeur Henri Konan Bédié sera l'un des détonateurs de la crise qui secoue le pays depuis 2002.

Cas à part, l'ex-Zaïre aujourd'hui RDC attend toujours, 15 ans après le multipartisme et 40 ans après son indépendance, ses premières élections. La chute du maréchal Mobutu Sese Seko en 1997 n'aura laissé la place qu'à une nouvelle dictature et à une guerre régionale. Le premier scrutin de l'histoire du pays est prévu en juin 2006, mais le retard pris risque à tout moment de faire repartir la crise.

D'après l'AFP et source: grioo.com
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