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 Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka

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BernardPat
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BernardPat


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MessageSujet: Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka   Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka Icon_minitimeDim 9 Oct - 14:16

De Début Aout à début Septembre 2005 s'est déroulée au Rwanda une mission conjointe MdM- Ibuka France, faisant suite à plusieurs réunions préparatoires organisées depuis Octobre 2004.

Vous trouverez le rapport de cette mission à l'adresse suivante sur le site:

http://one.xthost.info/ibukafrance/actions.html
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ibukafrance
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MessageSujet: Re: Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka   Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka Icon_minitimeDim 29 Juil - 10:07

Des réunions entre l’ONG « Médecins du Monde » et l’Association « IBUKA France », depuis 2004, ont abouti à la constitution de différents documents d’analyse et de synthèse dont les résultats ont permis de développer un rapport conjoint présenté le 24/09/2005, prélude à la mise en place d’un partenariat concrétisé par un Programme de soutien psychologique aux personnes rescapées du génocide du Rwanda.


En effet les personnes rescapées, parmi d’innombrables problèmes, se trouvent confrontées à trois faits :

- La restructuration du FARG est inspirée par une volonté de ne plus distinguer (de ne plus « stigmatiser » disent certains) les rescapés. Concrètement les personnes rescapées qui bénéficiaient jusqu’alors d’aides spécifiques (gratuité des soins, prise en charge des frais de scolarité…) devront s’adresser aux guichets communs du fonds social, auprès de fonctionnaires très éloignés de leur réalité de rescapés. Plus aucune spécificité ne leur est reconnue, ce qui est vécu comme un véritable abandon.

- Les juridictions Gacaca se tiennent depuis plus de trois ans sur l’ensemble des collines. C’est un fait marquant, quelle que soit la région, la colline, la classe sociale, toute la population présente dans le Rwanda de l’avant génocide est concernée par ces assemblées qui rythment la vie du pays (1550 juridictions Gacaca qui se réunissent chaque semaine dans tous le pays). Ces juridictions, qui ont tout d’abord soulevé de nombreuses appréhensions, ont néanmoins été saluées comme la dernière chance de rendre justice à la mémoire des victimes et de contribuer au processus de réparation. Les difficultés, doutes et critiques qui s’exprimaient avant leur mise en place semblent maintenant se réactiver, le déroulement des Gacaca ayant provoqué de nouvelles situations tout aussi difficiles que le fait de ne pas juger les coupables : absence de repentir, loi du silence, disparitions de témoins, harcèlement de rescapés (tracts insultants, coups de téléphone anonymes…), descriptions minutieuses de sévices infligés aux suppliciés, rescapés humiliés, invalidés et traités de fous pour avoir « explosé » pendant des séances… Dans le meilleur des cas selon les rescapés, les Gacaca permettent de localiser les restes des victimes qui n’ont toujours pas trouvé de sépulture, ce qui est un soulagement pour les familles qui peuvent procéder au ré-enterrement. Mais la plupart du temps, assister aux Gacaca ravive le vécu traumatique.

- Les libérations massives de prisonniers ont concerné des dizaines de milliers de détenus. Il s’agit de prisonniers supposés ne pas faire partie de la « première catégorie » (les planificateurs et les auteurs de viol et de violences sexuelles), des prisonniers âgés, gravement malades ou mineurs au moment des faits qui ont déjà passé plusieurs années en prison. Avant le retour des prisonniers sur leurs collines, ceux-ci font un séjour d’un mois dans des « camps de rééducation » afin de recevoir une préparation qui leur permettra un retour réussi. Les personnes rescapées vivent cette action comme une négation de leur propre souffrance, car rien n’a été prévu afin qu’elles puissent se préparer à cohabiter avec ceux qui ont tué ou contribué à faire tuer les leurs. Ajouté aux éléments qui précèdent, ces libérations contribuent ainsi à développer chez elles le sentiment de ne plus être protégé par la société et d’en être devenus des laissés pour compte.

La pauvreté et l’isolement, particulièrement pour les personnes rescapées qui vivent sur des collines éloignées des services minimum, ajoutent encore à ce contexte général de détresse. La solitude prive également celles qui n’ont plus de famille du soutien psychologique naturellement déployé par les proches (personne pour les écouter, prendre des nouvelles après les séances de Gacaca, ou bien lorsqu’elles sont malades…). Enfin, l’accès aux soins pour les malades et surtout pour les femmes rescapées qui ont contracté le VIH/SIDA à la suite de viols, reste problématique.
D’une manière générale, on a le sentiment d’assister à un monde à deux vitesses : celui de la dynamique de reconstruction pour l’ensemble du pays, dans un environnement de plus en plus compétitif, et celui de la perte d’élan du rescapé qui se vit comme « un oublié de la vie ».



Devant l’ampleur des besoins dans le champ de la Santé Mentale, le Ministère de la Santé avait élaboré en 1999 un Programme National de Santé Mentale et mis en place un département spécialisé (animateurs de santé bénévoles plus ou moins impliqués, qui ont reçu une formation d’une journée sur la santé mentale, animateurs psychosociaux bénévoles -formés en 3 jours par MSF, incluant un volet « parajuriste »-, conseillers en trauma, salariés par deux associations rwandaises, dont IBUKA qui gèrait 34 d’entre eux, psychologues formés à l’université de Butare et employés par MSF-Belgique avant 2006). Des équipes de professionnels (médecins psychiatres, psychologues et infirmiers psy) ont été mises en place dans 6 hôpitaux.
Plusieurs institutions opèrent dans le champ de la Santé Mentale: l’Hôpital de N’dera, l’institut de santé de Kigali, l’Université Nationale du Rwanda, le centre de santé psychosocial de Kigali.

Les principales difficultés sont liées à l’ampleur des besoins à l’échelle du pays, qui induit inévitablement une insuffisance des ressources. Ces difficultés sont accentuées par un accès problématique vers les personnes en souffrance, géographiquement dispersées et parfois très isolées sur des collines sans aucun moyen de communication ou de transport. Cet isolement est également valable pour les intervenants : qu’ils s’agisse des animateurs psychosociaux et de santé (intervenants de première ligne, premier niveau de soutien et d’accompagnement), conseillers en trauma, ou équipes professionnelles de santé mentale, ceux-ci ont besoins d’être mis en lien les uns avec les autres, tant pour s’enrichir et se soutenir mutuellement que pour se coordonner et effectuer un travail de référence en réseau. Il n’existe pas par ailleurs de véritable dispositif de supervision, d’encadrement et de formation continue. Enfin, les personnes rescapées hésitent à s’adresser à des personnes, professionnelles ou non, qu’elles trouvent éloignées de la réalité de ce qu’elles ont vécus et de ce qu’elles vivent.
Les concepteurs des Gacaca ont pensé à la dimension psychologique du processus (rédaction d’un « Guide en Santé Mentale dans le contexte des Gacaca »), mais celui-ci restait peu diffusé et aucun dispositif n’est prévu pour étudier l’impact réel du processus sur la santé mentale.


L’association IBUKA a été créée en 1995 par les rescapés du génocide avec des objectifs initiaux centrés sur le travail de mémoire (lutte contre le négationnisme en particulier) ainsi que la défense des droits des victimes du génocide. Elle fédère une dizaine d’associations réparties dans le pays : associations de jeunes orphelins du génocides, groupements de veuves, groupes communautaires de personnes rescapées…

Dans le contexte post-génocide, IBUKA s’est très naturellement imposée comme une institution incontournable de la vie politique et sociale rwandaise, prenant quand il le faut des positions sur les décisions importantes qui concernent la vie des rescapés. IBUKA est ainsi un acteur de la société civile rwandaise qui possède son indépendance et qui a par ailleurs développé des délégations à l’extérieur du pays (IBUKA-Belgique, IBUKA-France, IBIKA-Suisse, IBUKA- Hollande …).

IBUKA-Rwanda mène différentes actions pour les personnes rescapées, qui s’articulent autour de trois départements :

- « Assistance juridique et judiciaire » : assistance judiciaire dans les procès, appui aux juridictions dans le cadre de la préparation des procès.
- « Mémoire, documentation et promotion des droits humains » : organisation de conférences, débats et séminaire autour du travail de mémoire et de la prévention des génocides, organisation de cérémonies de commémorations, inhumation de victimes…
- « Assistance sociale, économique et psychologique » (aides directes auprès des rescapés) : soins, councelling, activités de micro-crédit, aide à la construction, aide à la scolarisation…


Les difficultés auxquelles est confrontée IBUKA restent multiples : ses responsables évoquent tout particulièrement l’étendue et la diversité des besoins des personnes rescapés, le manque de soutiens extérieurs, l’accès très restreint aux financements dans un contexte où tout est centré sur la « lutte contre la pauvreté » et où l’on semble vouloir « gommer » les spécificités des personnes rescapées…

IBUKA s’est vu confié par le FARG la gestion de 34 des 130 conseillers en trauma en activité. En 2005, le FARG avait signifié qu’il n’assurerait plus leur salaire, ce qui allait priver les personnes rescapées d’une bonne partie des rares intervenants formés qui agissent auprès d’eux… Le travail de plaidoyer alors mené par IBUKA auprès des décideurs politiques a permis le maintien de ces intervenants, qui sont donc à ce jour encore pris en charge par le FARG.

Les besoins

Le déploiement de soutien et de soins psychologiques de qualité au plus près des personnes rescapées s’impose particulièrement dans le cadre des Gacaca. Ainsi, la construction d’un réseau constitué des professionnels en place pour agir à une échelle la plus large possible dans le champ de la santé mentale a été envisagée par le Ministère de la Santé. Le Département de psychologie de l’Université de Butare est prêt à une éventuelle collaboration dans ce sens.
Cette initiative doit être soutenue et complétée par des actions plus directes auprès des personnes rescapées confrontées aux processus Gacaca, processus dont il convient d’étudier plus précisément (dans le cadre d’une recherche) les conséquences sur leur santé mentale. Plus largement, il s’agira par ailleurs de compléter le diagnostic pour prendre en compte d’autres déterminants essentiels de la santé mentale des personnes rescapées, comme les séquelles physiques ainsi que les besoins de justice.
Outre les difficultés géographiques pour que les rescapés accèdent aux intervenants et professionnels déployés, l’accès « psychologique » vers ces professionnels pose d’autres difficultés pour bon nombre de rescapés, qui ont peur de n’être ni compris ni entendus. Le rôle des rescapés eux-mêmes dans cette démarche de soutien et d’accompagnement doit ainsi être ainsi renforcé. Le cadre de l’«auto-support professionnalisé » développé par l’association IBUKA doit donc non seulement pouvoir être maintenu, mais également renforcé et étendu pour contribuer davantage au dispositif.


Il s’agissait ainsi de permettre à IBUKA de répondre au mieux à ces besoins des personnes rescapées : renforcer et pérenniser les actions qui devront l’être en matière de soutien et de soins psychologique, et plus généralement assurer l’ensemble des missions liées à son projet associatif.

Les atouts institutionnels de IBUKA sont nombreux : projet associatif fort, militantisme, bonne implantation (locale, nationale et internationale), inscription dans les réseaux, organisation, professionnalisme, gestion… Pour autant, ces atouts ne sont pas suffisamment visibles auprès des institutions extérieures (et donc des partenaires potentiels) et ne permettent pas en l’état à l’institution de répondre correctement aux besoins qu’elle identifie. La mise en œuvre des projets est pénalisée par une insuffisance des ressources (notamment des équipements), un déficit de planification et de suivi-évaluation à moyen et long terme, l’absence de capitalisation… L’association mobilise par ailleurs la plupart de ses ressources dans la gestion de projets à court terme. Sa structure financière s’en trouve fragilisée par la dominance de financements qui sont eux aussi à court terme.
Les besoins portent ainsi principalement sur :
- le renforcement technique (planification, suivi-évaluation, capitalisation …), qui doit être associé à un renforcement de l’outil de travail (bureautique, logistique, moyens de communication…),
- la communication institutionnelle, en vue de potentialiser les opportunités de partenariats,
- le renforcement financier, par la mobilisation de financements reconductibles à long terme.
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MessageSujet: Re: Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka   Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka Icon_minitimeDim 29 Juil - 10:08

Ainsi un programme de démarrage a été mis en place et a démarré en Septembre 2006 pour une durée de 9 mois. Il comprend deux axes de programme :

1/ Contribuer à l’accompagnement psychologique des personnes rescapées du génocide, contribuer simultanément à rompre leur isolement.

2/ renforcer les capacités globales de l’association IBUKA-Rwanda afin d’assurer une prise en charge pérenne des problématiques repérées en plus des autres missions générales liées à son projet associatif.

Il s’agit d’une phase initiale de l’implantation du programme, de consolidation du partenariat MDM-IBUKA, de démarrage d’une recherche-action ainsi que de complément de diagnostic.

Ainsi pour le premier axe il s’agissait de mettre en place trois niveaux d’activités :

1er niveau : Soutien et développement du dispositif commun d’accompagnement et de soins psychologique (« action de fond ») :

L’objectif général est le renforcement de l’encadrement et la supervision des intervenants psychosociaux en activité.
Il s’agira ainsi de recruter, en fonction de leur sensibilité et capacité, des psychologues déjà formés, et mettre en place, au sein d’IBUKA et avec le réseau de professionnels devant être structuré par le Ministère de la Santé, un dispositif complémentaire de supervision, d’accompagnement et de soutien des intervenants psychosociaux qui participent aux actions de IBUKA.

2ème niveau : Soutien et développement de dispositifs particuliers : action pilote centrée sur le soutien des rescapés durant les gacaca :

Objectif :
- soutenir les rescapés pendant les gacaca,
- créer des groupes thérapeutiques post-gacaca afin d’aider les rescapés à sortir de la morbidité de la situation,
- favoriser l’émergence de réponses permettant aux rescapés de rompre leur isolement.
Est ainsi envisagé de développer à l’échelle de 3 secteurs pilotes un dispositif d’accompagnement et de soutien psychologique de proximité auprès des rescapés qui participent aux Gacaca, d’ évaluer, au moyen d’une recherche clinique menée avec l’Université Nationale du Rwanda, les conséquences psycho traumatiques des Gacaca sur les personnes rescapées, ainsi que de procéder à l’étude minutieuse d’un cadre thérapeutique capable de répondre à leurs attentes.
A la fin de cette recherche-action, les résultats attendus sont que les rescapés de ces zones pilotes soient en mesure d’en exploiter les résultats afin de pérenniser les effets jugés positifs. L’expérience acquise pourra servir de base pour le travail dans les autres zones, aux autres thérapeutes, universités (sociologie, histoire). Les résultats de la recherche action permettront la duplication de dispositifs réajustés et constitueront un outil utile à IBUKA pour la plaidoirie en faveur des rescapés du génocide.

3ème niveau : Compléments de diagnostic, dans la perspective de développements ultérieurs du projet :

Objectifs :
- Recenser et évaluer les besoins liés à la prise en charge des traumatismes physiques des personnes rescapées.
- Etablir des compléments de diagnostic sur la prise en charge des souffrances psychologiques des personnes rescapées, et en lien avec cela, celle des besoins en matière d’assistance judiciaire.
- Préciser les besoins des associations AERG et AVEGA (membres d’IBUKA) pour appuyer leur démarche autour de la mémoire du génocide et de son expression orale et/ou écrite.
- Définir un programme intégré visant à prendre en charge les souffrances psychologiques des personnes rescapées dans les Gacaca ainsi qu’à l’amélioration de leur santé globale.


Concernant le second axe il s’agissait de permettre à Ibuka de prendre en charge de façon pérennes les missions que l’association s’était assignées :

Objectifs :
- Consolider le partenariat MDM-IBUKA,
- Préciser, par l’établissement d’un diagnostic établi avec ses membres, les besoins d’IBUKA en matière de renforcement institutionnel, concernant en particulier :
o L’accès aux financements et aux soutiens extérieurs,
o La mise en œuvre de ses missions générales,
o La mise en œuvre du projet commun IBUKA- MdM
- Consécutivement à ce diagnostic, définir et engager un programme d’appui institutionnel permettant à terme à IBUKA d’assurer une prise en charge pérenne des problématiques médicopsycholgiques repérées simultanément aux missions générales liées à projet associatif.

Pour ce faire, trois provinces ont été choisies par Ibuka : Butare, Gikongoro, Ruhengeri :

Butare car cette région regroupe le plus grand nombre de rescapés ;
Gikongoro, car de nombreuses représailles ont eu lieu depuis le début des Gacaca ;
Ruhengeri car très peu de rescapés y vivent, ils sont donc très isolés dans les Gacaca.


Ce programme est une première phase. Le partenariat envisagé avec IBUKA est un partenariat qui s’inscrit dans le long terme.

Cette première phase comporte ainsi une dimension importante d’expérimentation, de recherche, de compléments de diagnostic, dans une perspective d’appui et d’accompagnement plus global et à plus long terme.

Le budget alloué par MDM pour cette première phase est de 150'000 euros, correspondant à 9 mois d’activités à engager sur le terrain, essentiellement consacré au volet santé mentale, la nature et le niveau des engagements de MDM pour la phase suivante devant être déterminés par :
- les perspectives d’intervention qui émergeront des travaux de recherche et des compléments de diagnostic.
- Les besoins en matière de soutien et d’accompagnement qui subsisteront au terme de cette première phase,
- Les perspectives de financements extérieurs autres, eux mêmes déterminés par les avancées enregistrées au niveau du renforcement institutionnel.
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MessageSujet: Re: Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka   Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka Icon_minitimeDim 29 Juil - 10:20

Bilan du programme de démarrage (Septembre 2006- Juin 2007) et perspectives:

Un premier état des lieux effectué en janvier 2006 avait permis de mieux situer les atouts de IBUKA : projet associatif fort, bonne implantation (locale, nationale et internationale), inscription dans les réseaux, engagement, gestion… Pour autant ces atouts, relativement peu visibles de l’extérieur (et donc de partenaires potentiels), ne permettent pas en l’état à l’institution de répondre comme elle le souhaite à ses missions. Le volet institutionnel consiste de ce fait essentiellement à valoriser et potentialiser les atouts déjà présents.

Le bilan de cette première phase peut être résumé comme suit :
- le partenariat avec MdM est aujourd’hui perçu par IBUKA comme une réalité très importante,
- un diagnostic institutionnel partagé, pointe globalement les besoins suivants:

o le renforcement technique (planification, organisation, suivi-évaluation, capitalisation…), ceci pour l’ensemble des composantes de IBUKA Rwanda (siège, bureaux provinciaux, commissions…)
o la communication institutionnelle, en vue de potentialiser les opportunités de partenariat.
o le renforcement financier, par la mobilisation et la diversification de financements reconductibles à long terme.

- En rapport avec les besoins repérés sur les aspects techniques, des équipements (matériel informatique et matériel de transport principalement) ont permis de renforcer l’outil de travail.

Par ailleurs le travail des conseillers est apparu d’une grande richesse. Ils sont les premiers à devoir agir en cas de désordre psychologique. Ils possèdent une grande expérience mais se sentent régulièrement mis en échec par les situations d’exception qu’ils doivent contenir. Leur formation initiale, si elle leur a permis de repérer les situations d’urgence, peut agir à présent comme un cadre contraignant dont la rigidité défensive doit être progressivement assouplie. La formation et la recherche-action devraient leur permettre d’acquérir plus de souplesse dans leur pratique et doit les aider à affiner un style qui leur soit propre.

Les trois mois de recherche-action ont mis en selle les psychologues. Toutes jeunes, elles ont su prendre une part active au projet et sont apparues tant dans la formation que dans la mise en œuvre de la recherche sur le terrain comme des éléments organisateurs et facilitateurs pour les rescapés. L’expérience qu’elles ont acquise doit être conservée par Ibuka.

Etant donné les responsabilités qui incombent aux APSS, bénévoles, qui restent sur le terrain et sont sollicitées pour toute difficulté psychique ou émotionnelle dans le voisinage, il apparait important d'augmenter leur nombre. Dans la deuxième phase du projet il serait important de prévoir des modalités de formation pour se doter au minimum de deux APSS par secteur.

Ceci permettrait de renforcer les actions en place dans les zones de la Recherche Action. Il serait important qu’un thérapeute plus expérimenté puisse ponctuellement participer aux groupes thérapeutiques. Les équipes pourraient alors bénéficier de son savoir faire et savoir être, ce qui leur permettra de s'ouvrir à d’autres possibles et de se former en situation réelle. Il faudra aussi continuer les formations et les supervisions, outils essentiels au bon fonctionnement du dispositif.

Etendre la RA à d’autre zones c’est permettre à un plus grand nombre de rescapés de bénéficier d’une aide qui se révèle de plus en plus indispensable, c’est aussi permettre aux équipes sur le terrain de travailler en réseaux, de sortir d’un isolement auquel ils sont confrontés.


Dernière édition par le Dim 29 Juil - 10:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka   Partenariat Médecins du Monde/ Ibuka Icon_minitime

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