Le président rwandais, Paul Kagamé, a demandé lundi soir aux hauts fonctionnaires de son pays qui s'étaient emparés d'immenses domaines au lendemain du génocide de 1994 de restituer une partie de leurs terres pour être redistribué à la population. "C'est une honte d'entendre qu'il y a des hauts responsables politiques qui se sont emparées de vastes fermes alors que la population locale ne dispose d'aucun espace pour s'y installer", a-t-il déclaré. "Je suis désormais interpellé à adopter une série de mesures sérieuses pour finir avec cette situation", a ajouté le président rwandais. S'exprimant à la radio nationale, il a invité les personnes concernées, dont des ministres et des officiers de l'armée et de la police, à se soumettre immédiatement à cette décision.
"Je répète que je ne vais jamais tolérer des conflits fonciers entre les hautes responsables du gouvernement qui se disputent inutilement des fermes", a déclaré M. Kagamé.
"La loi garantit que tous les citoyens ont un accès équitable à une propriété foncière. Personne n'a le droit d'écarter les pauvres pour s'emparer à lui seul toute la terre sous prétexte d'un poste qu'il occupe dans la haute hiérarchie de l'Etat", a ajouté-t-il ajouté, manifestement mécontent.
Le phénomène concerne surtout l'est, notamment le du parc national de l'Akagera, situé à la frontière avec la Tanzanie.
Kigali - 26/06/2007
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Mar 26 Juin - 15:01