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 Karemera

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ibukafrance
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MessageSujet: Karemera   Karemera Icon_minitimeSam 2 Juin - 15:41

Le mois de juin 2007 au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) devrait être marqué par la reprise d’un procès présentant des «problèmes » cycliques.

Initialement connu comme « Gouvernement I », le procès Edouard Karemera et autres, du nom du second vice-président du parti au pouvoir au Rwanda dans les années 1990, se poursuit le 11 juin après cinq mois de suspension et d’âpres batailles juridiques.


En janvier dernier, le juge ghanéen Emile Short, s’est retiré de ce procès en cours depuis septembre 2005 pour des raisons de santé, offrant ainsi aux protagonistes l’occasion d’explorer plusieurs pistes réglementaires.


Les deux coaccusés de Karemera, Matthieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera, respectivement président et secrétaire général de sa formation politique, ont proposé la tenue d’un nouveau procès, arguant des irrégularités qui, selon eux, avaient entachées la procédure. Nzirorera proposait, alternativement, qu’il soit transféré dans une juridiction nationale autre que le Rwanda, au motif que le TPIR ne serait pas en mesure de le juger avant l’expiration de son mandat le 31 décembre 2008.


Karemera était, de son côté, favorable à la continuation des débats moyennant des garanties d’une défense pleine et entière.


La chambre d’appel qui avait, lors d’une procédure antérieure annulée en mai 2004, ordonné un nouveau procès, a, cette fois-ci, changé son fusil d’épaule et tranché en faveur de la continuation. Le siège de 2004 avait été conséquemment dessaisi de l’affaire pour « apparence de partialité ».


Lors du départ du juge Short, le procureur venait d’appeler treize témoins sur la centaine annoncée. Le juge suppléant, Vagn Joensen, un citoyen danois, a prêté serment le 2 mai : depuis, il étudie attentivement les transcripts des débats comme le lui a recommandé avec ironie l'un des avocats.


Mis à part le procès Karemera, les différentes chambres seront saisies de quatre autres affaires au cours du mois de juin : Renzaho, Gouvernement II, Militaires II et Butare.


Tharcisse Renzaho, un colonel des ex-Forces armées rwandaises, était préfet de la ville de Kigali en 1994.

Dès le 4 juin, il poursuivra sa défense, entamée à la mi-mai. Arrêté en République démocratique du Congo en septembre 2002, Renzaho est en procès depuis le 8 janvier cette année.


Le procureur l’accuse d’avoir participé à des massacres de Tutsis dans la zone qu’il administrait. Il plaide non coupable.


Dans le procès « Gouvernement II » qui concerne quatre anciens ministres, c’est également la défense qui présente sa preuve. Le procès a commencé en novembre 2003. Le calendrier prévoit que les débats se poursuivront jusqu’au 15 juin.


Les deux autres procès au rôle au cours du mois sont également au stade de la présentation des témoins à décharge. Butare, la plus vieille affaire en cours au TPIR, se déroulera du 4 au 29, Militaires Il du 1
er au 29.

Le procès Butare, une région du sud du Rwanda, regroupe six accusés. Il a commencé en juin 2001. Militaires II, de son côté, concerne quatre officiers, dont deux généraux. Le procès a débuté en septembre 2004.


Au mois de juin, le tribunal sera par ailleurs en train de délibérer sur deux affaires: François Karera, ancien préfet de Kigali rural, et Militaires I, qui concerne quatre autres hauts gradés.


Tandis que Karera a été mis en délibéré en novembre 2006, Militaires I le sera depuis le 1
er juin 2007.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeMar 23 Oct - 12:48

Les avocats de trois anciens politiciens ont déclaré lundi à la reprise de l'audience du procès "Karemera" qu’ils subissaient «un procès d’embuscades » et exigé que le procureur soit sanctionné pour violations répétées du règlement devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Alléguant le refus par le procureur de communiquer des éléments de preuve à décharge, Me Félix Sow (Sénégal), l’avocat du vice-président de l’ex-parti au pouvoir, Edouard Karemera, a expliqué que «on donne ce qui arrange et on retient ce qui dérange ». « Il s’agit d’un procès d’embuscade. On nous guette, on nous attend », a-t-il déploré.

Edouard Karemera est jugé avec Matthieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera, respectivement président et secrétaire général de l’ancien parti au pouvoir au Rwanda, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND). L’avocat de Ngirumpatse, Me Chantal Hounkpatin (France) a ajouté que « cette façon de procéder fait honte à la justice ».

C’est Me Peter Robinson (Etats-Unis), l’avocat de Nzirorera qui a été le plus sévère en réclamant que le procès s’arrête ou que le chef de l’équipe de la poursuite dans cette affaire, Don Webster (Etats-Unis), soit exclu de la salle d’audience.

Me Robinson, qui a déclaré que c’était la quatrième fois que le procureur violait le règlement, a rappelé qu’il avait été plusieurs fois mis en garde par la chambre de première instance et la chambre d’appel.

A une occasion, la chambre de première instance avait sanctionné Don Webster et souligné que la dite sanction s’appliquait également au procureur en chef, Bubacar Hasan Jallow (Gambie).

« Au vu de nombreuses violations, je suggère que la chambre puisse faire quelque chose de façon que nous ayons un procès qui a un sens », a plaidé Me Robinson.

Don Webster, pour sa part, a minimisé ces allégations et indiqué qu’il communiquait des documents pertinents et surtout qu’il tenait compte de la confidentialité des informations en sa possession.

Les juges ont signalé qu’ils donneront leur position ultérieurement.

Commencé le 19 septembre 2005, ce procès se déroule devant une chambre présidée par le juge Dennys Bryon, également président du TPIR. Le procureur devrait terminer sa preuve en mars 2008 et la défense dans le premier trimestre de 2009.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeMar 23 Oct - 19:02

Un journaliste rwandais détenu à Kigali pour son rôle présumé dans le génocide de 1994, Dominique Makeli, a défendu mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), les messages prononcés par les membres du gouvernement intérimaire en place pendant le génocide de 1994, a constaté un correspondant de la PANA.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeJeu 25 Oct - 17:28

Accusant Kigali de refus de coopération, un avocat américain au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a demandé à ce que le gouvernement rwandais s’en explique devant le Conseil de sécurité, dans une requête déposée mardi.

Me Peter Robinson défend Joseph Nzirorera, ancien secrétaire général du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), le parti dissous de l’ex-président Juvénal Habyarimana.

Le 25 juillet dernier, la chambre avait rendu une ordonnance demandant aux autorités rwandaises de lui remettre des documents réclamés par l’équipe de défense de Nzirorera.

« Aucun des documents n’a encore été produit », déplore Me Robinson demandant à ce que l’affaire soit portée devant le président du tribunal pour qu’il en réfère à son retour au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le défenseur explique qu’il a besoin de prendre connaissance de ses documents en vue de préparer le contre-interrogatoire d’un prochain témoin à charge.

La chambre n’a pas encore rendu de décision sur cette requête de Me Robinson.

Accusé de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité, Nzirorera plaide non coupable. Il est jugé avec deux autres dirigeants nationaux du MRND, le président, Mathieu Ngirumpatse, et le vice-président, Edouard Karemera.

Ce procès complexe risque fort de ne pas être terminé d’ici fin 2008, date fixée par le Conseil de sécurité pour la fin des procédures en première instance.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeSam 27 Oct - 13:03

La chambre du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), saisie du procès de trois dirigeants nationaux de l’ex-parti présidentiel rwandais, a refusé d’entendre les dépositions de trois experts ayant pourtant témoigné dans de nombreux autres procès devant la même juridiction, apprend-on de source judiciaire vendredi.

Dans cette affaire conduite par le président du tribunal, le juge Dennis Byron, le procureur avait souhaité citer à la barre l’Américaine Alison Des Forges, historienne et militante des droits de l’homme, le sociologue français André Guichoua et la Kényane Binaifer Nowrojee, spécialiste des questions de violence sexuelle. Des Forges et Nowrojee sont des chercheurs à Human rights watch (HRW).

« La chambre conclut qu’ Alison des Forges, André Guichoua et Binaifer Nowrojee ne peuvent pas être admis comme témoins experts », dans ce procès, indiquent les juges dans une décision datée de jeudi. Loin de contester les qualifications et les compétences de ces universitaires, la chambre n’est cependant pas persuadée « de la nécessité d’admettre ces témoignages d’experts à ce stade ».

La même chambre avait déjà écarté un autre expert, le juriste rwandais Charles Ntampaka. Cette décision aura surtout pour effet de réduire les délais accordés à l'accusation pour présenter ses preuves. Celle ci s'y emploie depuis septembre 2005 et doit en avoir fini d'ici la fin de l'année. Si comme elle doit le faire théoriquement, la chambre accordait un délai semblable à la défense, ce procès ne devrait se terminer qu'au printemps 2010.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a pourtant demandé au TPIR de terminer ses procès en première instance à la fin de l'année 2008. Jeudi lors d'une conférence de presse le porte-parole du tribunal, Roland Amoussouga, a reconnu que ce procès qui a connu bien des vicissitudes ne sera pas terminé le 31 décembre 2008. Recevant une délégation de diplomates recemment le président Byron a évoqué la fin du premier trimestre 2009 pour la fin des débats dans ce procès. En moyenne, six mois sont ensuite nécéssaires pour la rédaction du jugement.

Cette affaire, dont les débats ont été annulés une première fois, regroupe l’ancien président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), Mathieu Ngirumpatse, l’ancien vice-président, Edouard Karemera et l’ex- secrétaire général du parti, Joseph Nzirorera. Accusés de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité, ils plaident non coupables.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeMer 30 Avr - 8:08

Un politicien belge a déclaré qu’un responsable de l’ex-parti présidentiel rwandais accusé de génocide était plutôt un homme d’ouverture, dans une déposition devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Ancien conseiller politique chargé de l’Afrique au sein de l’Internationale démocrate chrétienne (IDC), une coalition de partis politiques européens, Alain de Brouwer, 69 ans, a témoigné à la demande de la défense de l’ancien vice-président de l’ex-parti au Rwanda, Edouard Karemera, jugé avec deux de ses collègues.

Le politicien belge a indiqué qu’il avait des contacts réguliers avec des dirigeants de l’ex-parti au pouvoir au Rwanda dans les années 1990. Dans ce cadre il a rencontré à plusieurs reprises Edouard Karemera et ses coaccusés.

Il a décrit Karemera comme quelqu’un qui a apporté « une nouvelle culture politique » au Rwanda en sa qualité de président de la « Commission nationale de synthèse », qui a proposé de profondes réformes politiques dont l’introduction du multipartisme et des libertés fondamentales en 1991.

« C’était un homme d’une très grande ouverture » politique, a souligné Alain de Brouwer, donnant notamment comme preuve une interview que l’accusé avait accordée à un journal panafricaniste de Bruxelles en 1991. « Nous Rwandais, nous avons la même culture, la même langue (qui est très complexe d’ailleurs), les mêmes traditions, nous devons absolument sauvegarder cette unité nationale », y disait Karemera.

Alain de Brouwer a ajouté que Karemera avait appelé au dialogue politique au Rwanda et à la renonciation à la guerre. Le gouvernement était alors en guerre avec les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) actuellement au pouvoir à Kigali. Karemera disait que « le FPR peut trouver dans le multipartisme entièrement sa place », a indiqué le témoin.

Les coaccusés de Karemera sont Mathieu Ngirumpatse et Joseph Nziororera, respectivement président et secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir au Rwanda, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND).

Alain de Brouwer a dit de Ngirumpatse qu’il avait à son actif l’introduction des lois d’amnistie alors qu’il était ministre de la justice en 1991. En ce qui concerne Nzirorera, il a salué sa détermination « de continuer à soutenir les accords d’Arusha et leur application envers et contre tout ».

Les accords de paix d’Arusha ont été signés en août 1993 entre le gouvernement rwandais et le FPR. Ils n’ont jamais été mis en œuvre en raison du déclenchement du génocide en avril 1994.

Le procureur affirme que Nzirorera faisait partie des politiciens extrémistes, opposés à ces accords qui prévoyaient notamment le partage du pouvoir entre les principales forces politiques du pays.

Appelée "Karemera et autres", cette affaire qui a du être rejugée, a commencé en septembre 2005. Elle devrait se poursuivre au-delà du 31 décembre, date prévue pour la fin de tous les procès en première instance.

Poursuivis pour génocide et crimes contre l’humanité, les accusés plaident non coupable. Ils sont détenus depuis une dizaine d'années.

Alain de Brouwer a commencé sa déposition lundi. Il la poursuivait mardi après-midi. Son dernier témoignage au TPIR remonte à février dernier. Il avait été cité par les avocats de l’ancien chef d’état-major de la gendarmerie rwandaise, le général Augustin Ndindiliyimana.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeMar 6 Mai - 17:28

Le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), l’ex-parti présidentiel rwandais était "rassembleur", a déclaré un témoin lundi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Le témoin protégé « XQL » comparaissait pour la défense d’Edouard Karemera, ancien vice-président du MRND, jugé avec deux autres responsable de ce mouvement, qui avait été le parti unique jusqu'en 1991.

Mme XQL a été pendant longtemps membre de la direction politique de ce parti créé en 1975 par l’ancien président Juvénal Habyarimana pour « rassembler toutes les forces vives de la nation ».

Le témoin a expliqué qu’à cette époque, le pays sortait d’une crise politique caractérisée par les clivages ethniques et régionaux et que le parti unique, qui était à la mode en Afrique, semblait une voie appropriée pour faire face à la situation.

Le MRND s’est restructuré quand, en 1991, le multipartisme a été introduit, a rappelé le témoin. Il a, à cette occasion, abandonné son premier nom, Mouvement révolutionnaire national pour la démocratie, mais sa devise, comme son sigle, sont restés les mêmes, a déclaré le témoin.

C'était « un parti de paix et d’unité », a expliqué le témoin. XQL a affirmé que toutes les ethnies du Rwanda étaient représentées au sein du MRND aussi bien avant qu’après la restructuration.

« Tous les fils et toutes les filles de ce pays étaient appelés à adhérer à ce mouvement. Il n’y avait pas de discrimination possible », a-t-elle tenté d'expliquer.

Le co-conseil de Karemera, Me Félix Sow, qui interrogeait le témoin, entendait, par le biais de sa déposition, démonter les allégations du procureur.

Le témoin a par ailleurs évoqué le rôle clé joué par Karemera dans la démocratisation du Rwanda en tant que président de la Commission nationale de synthèse qui a proposé le retour du multipartisme malgré un contexte de guerre.

« Il a dirigé cette commission avec beaucoup de détermination et de courage» ainsi qu’avec professionnalisme, a souligné le témoin. Selon elle, «Karemera était à l’avant-garde de l’aile réformiste au sein du MRND».

Ce procès, dit Karemera et autres, a commencé en septembre 2005. Karemera est jugé avec Mathieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera, respectivement président et secrétaire général du MRND en 1994. Tous plaident non coupable de génocide et crimes contre l’humanité.
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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeJeu 13 Nov - 10:14

Un témoin cité pour la défense d’un dirigeant de l’ex-parti présidentiel rwandais a catégoriquement nié qu’il y ait eu des entraînements de miliciens Interahamwe, dans sa région de Bwakira, dans la préfecture de Kibuye (ouest).

RTM, ainsi désigné pour préserver son anonymat, défendait l’ancien vice-président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), Edouard Karemera, jugé avec deux autres anciens responsables de ce parti dissous après le génocide de 1994.

« Il n’y a jamais eu d’entraînements d’Interahamwe à Bwakira », a affirmé le témoin. Les trois accusés dans cette affaire sont notamment poursuivis pour des crimes commis par des Interahamwe, l’aile jeunesse de leur formation politique.

« Le MRND n’avait pas de mot à dire à Bwakira depuis 1991 », a déclaré RTM, en expliquant que le parti présidentiel ne pouvait pas mobiliser la jeunesse dans cette région. Selon un témoin à charge, Matwi, des entraînements de miliciens Interahamwe se seraient déroulés à Bwakira en 1993-1994.

RTM, qui avait 18 ans en 1994, a indiqué que Matwi avait carrément menti.

Le procès se déroule en l’absence de l’ex-président du MRND, malade depuis plusieurs semaines. Les enregistrements vidéo des audiences, y compris ceux des huis clos, lui sont cependant régulièrement envoyés à l’hôpital, sur décision de la chambre.

Le troisième accusé est l’ancien secrétaire général du MRND, Joseph Nzirorera.

Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité, ces ex-dirigeants nationaux du MRND clament leur innocence.

ER/PB/GF

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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeMar 24 Fév - 10:16

Le bureau du procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a demandé une disjonction d’instances dans le procès de trois anciens dirigeants de l’ex-parti présidentiel, suite à la maladie de l’un d’entre eux.

Ancien président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), Mathieu Ngirumpatse est hospitalisé depuis plusieurs mois dans un hôpital de Nairobi, au Kenya.

Lors d’une conférence de mise état lundi, le représentant du procureur, Don Webster, a indiqué que la disjonction était désormais «la seule voie ».

M. Webster s’était pourtant joint aux équipes de défense en novembre dernier lorsque la chambre avait pour la première fois envisagé de séparer l’instance Ngirumpatse de celle visant les anciens vice-président et secrétaire général du MRND, Edouard Karemera et Joseph Nzirorera.

S’étonnant de ce revirement, tous les avocats de la défense ont demandé à la chambre de suspendre le procès d’un délai supplémentaire de trois mois.

Ngirumpatse est tombé malade, alors que Karemera, premier à présenter sa défense, avait commencé à citer ses témoins.

« A ce stade, la disjonction n’est pas la solution la plus adéquate », a plaidé l’avocate principale de Ngirumpatse, Chantal Hounkpatin, appelant les juges à « ne pas mettre en péril le procès ».

Pour sa part, Peter Robinson qui défend Nzirorera, a demandé à la chambre de ne pas faire passer « la stratégie de fin de mandat » du tribunal avant les exigences d’un procès équitable.

Le président du TPIR, le juge Dennis Byron qui conduit cette affaire, s’est engagé devant le Conseil de sécurité à terminer tous les procès en première instance d’ici à la fin de l’année.

« Il faudrait que l’on prenne des décisions fondées sur le droit », a recommandé Me Robinson.

Abondant dans le même sens, Félix Sow, le co-conseil de Karemera, a renvoyé le président à sa propre déclaration aux Nations unies, en octobre 2007. « Alors que le tribunal a pris des mesures pour accélérer les procès, il est particulièrement important de s'assurer que les critères fondamentaux d’un procès équitable ne sont pas compromis afin qu’aucun observateur averti ne puisse considérer le processus ou le résultat comme inéquitable », avait assuré le juge Byron.

Après avoir entendu toutes les parties, la chambre a promis de rendre sa décision le plus tôt possible.

Le procureur soutient, dans ce procès, l’existence, au niveau de la direction du MRND, d’une entreprise criminelle commune visant à éliminer les Tutsis, ce que nient les accusés.

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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeJeu 21 Mai - 10:36

Arusha, 19 mai 2009 (FH) - L’ancien ministre de l’Intérieur et ancien vice-président de l’ex-parti présidentiel rwandais, Edouard Karemera, a affirmé mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que le gouvernement en place pendant le génocide de 1994 était impuissant face aux massacres.

« Il n’y avait plus d’autorité, ni de respect dans le pays, tous ceux qui se déplaçaient étaient confrontés aux exactions », a affirmé Karemera qui fut nommé ministre de l’Intérieur fin mai 1994, en remplacement de Faustin Munyazesa qui n’avait pas voulu rentrer de sa mission à l’étranger après l’assassinat du président Juvénal Habyarimana.

« Le pouvoir était dans la rue, sans escorte assez musclée, on pouvait se faire arrêter par des bandits », a poursuivi l’ex-ministre qui était également vice-président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND).

Karemera a soutenu que « même des colonels pouvaient être forcés à descendre de leurs véhicules » à certains barragers routiers.

« Le gouvernement a fait ce qu’il pouvait faire ; il a été débordé, c’est pourquoi nous sommes ici. Nous étions désarmés sur tous les fronts, c’est ça la vérité», a plaidé cet ancien avocat rwandais.

Défendant les discours prononcés par les plus hautes autorités du pays pendant le génocide contre les Tutsis, il a indiqué que ces messages étaient innocents et mis le procureur au défi de lui prouver qu’ils étaient codés, comme l’ont allégué des témoins à charge.

Parlant de son expérience personnelle après son entrée au gouvernement le 25 mai 1994, il a déclaré s’être trouvé face à « une administration complètement démantelée », parce que les agents étaient sur les routes.

« Je ne disposais d’aucun moyen pour assurer les responsabilités qui étaient les miennes, pour essayer de redresser la situation ; c’était une situation catastrophique pour tout le monde », a-t-il dit.

L’ex-ministre qui se trouve dans le box des témoins depuis lundi poursuivra sa déposition mercredi.

Accusé de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité, il est jugé avec les anciens président et secrétaire général du MRND, Mathieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera. Tous les trois clament leur innocence.

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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeJeu 21 Mai - 10:51

Arusha, 18 mai 2009 (FH) – Au premier jour de son témoignage devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), un ancien dirigeant de l’ex-parti présidentiel, Edouard Karemera, a traité ses anciens opposants d’« opportunistes » et les a accusés d’avoir contribué à la destruction du pays, en incitant à la désobéissance civile.

Jugé pour génocide devant ce tribunal des Nations Unies, l’ancien vice- président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) plaide non coupable.

Karemera a d’abord reproché aux anciens partis d’opposition d’avoir, en juin 1992, à Bruxelles, signé « une alliance d’opportunité» avec l’ex-rébellion du Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir) en vue de renverser le régime du président Juvénal Habyarimana. Il a affirmé qu’au lendemain de cette rencontre avec « l’agresseur du Rwanda », la base du MRND avait réclamé la dissolution de la coalition gouvernementale alors dirigée par le Premier ministre, Dismas Nsengiyaremye, qui venait du Mouvement démocratique républicain (MDR), principal parti de l’opposition à l’époque. « Le président Habyarimana a hésité et ça nous a été fatal », a déclaré l’ancien vice-président du MRND.

Karemera a également accusé les forces de l’opposition d’avoir recouru à « la funeste politique de la désobéissance civile qui s’est étendue sur tout le pays ». « Le MDR et ses alliés recrutaient par la force », a-t-il dit, dénonçant une nouvelle fois « cette funeste politique prônée par le Premier ministre Dismas Nsengiyaremye ». Cette stratégie de désobéissance civile s’est notamment traduite par la destruction de certaines réalisations, a raconté Karemera qui a fondu aussitôt en larmes. « Monsieur le président, je m’excuse, veuillez comprendre mon émotion, j’ai participé au développement de ce pays mais j’ai dû assister aussi à sa destruction », a-t-il indiqué après s’être essuyé avec un mouchoir.

Détenteur d’une licence en droit obtenue en 1976 à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, Karemera, originaire de l’ancienne préfecture de Kibuye (ouest) fut ministre, député, membre du comité central du MRND au temps où ce dernier regroupait tous les Rwandais « dès leur naissance ».

En 1990, il fut nommé président de « la commission nationale de synthèse » mise en place par le président Habyarimana, avec pour mandat de répondre à la question de savoir si les Rwandais voulaient s’ouvrir au multipartisme.

En juin 1991, il est désigné Secrétaire national du « MRND- nouvelle formule » avant d’en être élu premier vice-président en avril 1993. « Je ne suis plus vice-président, le parti n’existe plus, le FPR l’a dissous », a-t-il plaisanté.

En mai 1994, en plein milieu du génocide, il est porté à la tête du ministère de l’Intérieur, poste qu’il occupera jusqu’à son départ du Rwanda, « le 16 juillet 1994, vers 11 heures » pour un exil qui le conduira d’abord dans l’ex-Zaïre, puis au Kenya, au Gabon et enfin au Togo où il a été arrêté le 05 juin 1998.

Sa déposition devrait durer environ deux semaines, selon les prévisions de ses avocats. Karemera est le premier à présenter sa défense dans cette affaire où il comparaît avec les anciens président et secrétaire national du MRND, Mathieu Ngirumpatse et Joseph Nzirorera.

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MessageSujet: Re: Karemera   Karemera Icon_minitimeDim 31 Mai - 10:29

Arusha, 26 mai 2009 (FH) -L’ancien ministre de l’Intérieur et ancien vice-président de l’ex-parti présidentiel, Edouard Karemera, jugé pour génocide au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a nié mardi toute responsabilité dans les massacres de Tutsis à Bisesero, une région montagneuse de l’ancienne préfecture de Kibuye, dont il est originaire.

Karemera, qui témoigne pour sa défense depuis la semaine dernière, est jugé avec deux autres responsables du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) dissous par la justice rwandaise en 2001.

Volubile, l’ancien dirigeant rwandais a, tout au long de la journée, rejeté les suggestions, parfois non moins longues du procureur Don Webster, selon qui les massacres de Tutsis à Bisesero ont été commis en exécution d’une instruction de l’accusé.

Depuis le début de sa déposition, Karemera soutient que les exactions commises pendant le génocide étaient le fait de « bandits » incontrôlés qui profitaient du « chaos ».

Lorsque M. Webster a sorti un document manuscrit qu’il a présenté comme le « brouillon » d’un rapport que l’ex-préfet de Kibuye, Clément Kayishema, voulait adresser à Karemera, la tension a commencé à monter.

L’inculpé a déclaré qu’il contestait cette pièce non ignée mais où il est notamment question d’une évaluation de « la défense civile » qui, selon l’accusation, ne visait qu’à tuer les Tutsis. « Ce document, je le mets de côté. Il ne m’a pas été transmis », a indiqué l’accusé.

Plus loin dans le manuscrit, l’auteur décrit les hauteurs de Bisesero sur lesquelles s’étaient retranchés des Tutsis comme « une zone dangereuse », que « la population n’a pas réussi à ratisser ».

« Je vois où vous voulez en venir ; vous voulez dire que je ne l’ai pas sanctionné. Pouvais-je le faire sur base d’un brouillon qui ne m’avait pas été transmis ? », a réagi Karemera qui répond très souvent par des questions.

L’audition s’est poursuivie au milieu d’échanges vifs avec le procureur auquel l’accusé ne pardonnait pas de le confondre, par erreur, avec l’ancien préfet Kayishema condamné par le TPIR ou avec Karamira, un ancien politique exécuté au Rwanda en 1998. « Je suis détenu depuis 11 ans, je suis dans le box depuis deux semaines. Je m’étonne que vous ne connaissiez pas encore mon nom. Ne me prenez pas pour un mort. Je suis là ». Après que Webster eut présenté ses excuses, sur le conseil du juge président Dennis Byron, une erreur de traduction affiliant l’ex-ministre au Mouvement démocratique républicain (MDR), a encore gâché l’atmosphère.

L’accusé-témoin a insisté sur « sa fierté » d’avoir appartenu au MRND et non au MDR avant de dire qu’il était excédé. « Je ne sais pas pourquoi on me met sous cette tension. Monsieur le président, je ne peux pas continuer ».
Constatant lui-même, « la tension qui prévaut dans la salle », le juge Byron a lors suggéré de prendre, avant l’heure habituelle, la pause de la mi-journée. Après-midi, le contre interrogatoire s’est poursuivi dans une ambiance moins tendue.

ER/GF
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