Réchauffement de la planète

Le Rwanda, le Burundi et une grande partie du sud du Niger, du Tchad et de l'Ethiopie sont les régions les plus vulnérables du continent africain face aux conséquences négatives du réchauffement climatique, affirment mardi des chercheurs.

L'Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre jugés responsables du réchauffement climatique mais en raison de son sous-développement c'est aussi le moins armé face à ce phénomène.

Ainsi, les régions les plus vulnérables face à la hausse des températures comptent aussi parmi les plus pauvres du continent africain.

"La situation est alarmante, et pas seulement à cause du réchauffement climatique", a déclaré Mario Herrero, de l'Institut international de recherche sur le bétail (ILRI), en présentant le rapport à la presse.

"Il est alarmant que dans toute l'Afrique (...), des écosystèmes changent aussi à cause de la pression exercée par la population et de la dégradation des ressources naturelles."

Le rapport, intitulé "Localiser la vulnérabilité et la pauvreté en Afrique", étudie l'exposition aux conséquences négatives du réchauffement climatique en prenant en compte non seulement les facteurs écologiques, mais aussi des paramètres tels que la santé publique, l'accès aux marchés, la pauvreté et la gouvernance.

L'ILRI en conclut que les petites exploitations, les élevages de subsistance et les parcelles dépendant exclusivement pour leur irrigation de l'eau de pluie dans les régions arides et semi-arides sont les plus vulnérables, et se trouvent en Ethiopie, au Rwanda, au Burundi et dans une grande partie du Niger et du Tchad.

"Cela nous pose un défi immense", souligne Tom Owiyo, co-auteur de l'étude. "Le changement climatique représente, à l'échelle mondiale, un défi éthique mais aussi scientifique, de développement et d'organisation pour l'Afrique."

Des représentants de 189 pays sont réunis à Nairobi pour réfléchir à un accord mondial sur la lutte contre le réchauffement climatique, le protocole de Kyoto expirant en 2012, et l'une des priorités, dans ce cadre, est d'aider l'Afrique à s'adapter à ce phénomène.