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 Terrorisme sexuel

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ibukafrance
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MessageSujet: Terrorisme sexuel   Terrorisme sexuel Icon_minitimeMar 24 Oct - 6:17

En 2004, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait à 25 000 le nombre de personnes ayant survécu aux violences sexuelles commises dans le Sud Kivu, la province orientale de la République démocratique du Congo (RDC), mais ce nombre est bien en deçà de la réalité, selon certaines organisations d'aide aux victimes de ces sévices.

«Je suis certaine que dans cette province plus de 100 000 femmes ont été victimes de viol», a affirmé Christine Schuler-Deschryver de la Coopération technique allemande (GTZ).

Pendant la guerre, Christine Schuler-Deschryver était basée à Bukavu, la capitale provinciale, et a recensé plus de 14 000 cas de viol.

Pendant dix années, les populations de la province du Sud Kivu ont été les victimes d'une violence injustifiée commise au cours de combats entre les groupes rebelles étrangers et certaines milices congolaises.

Et parmi ces groupes rebelles figurent les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), composées essentiellement de miliciens hutus rwandais ayant fui leur pays après le génocide de 1994. Beaucoup de Congolais accusent ces derniers d'être responsables de l'introduction du virus du sida en RDC.

«Ce sont les Interahamwe [génocidaires hutus rwandais] qui ont apporté le sida», a déclaré Honorata Zakumwilo, une Congolaise âgée de 54 ans qui a été violée et torturée pendant 14 mois par la milice Interahamwe.

«Ils réclamaient à manger, ils ne voulaient pas de la nourriture, mais des femmes», a-t-elle ajouté.

Les atrocités sexuelles et l'humiliation dont a été victime Honorata Zakumwilo sont difficiles à comprendre.

«Nous étions des esclaves sexuelles, le viol ne leur suffisait pas », a-t-elle confié.

Il n'existe aucune statistique précise sur le nombre de victimes de sévices sexuels. En effet, un sentiment accablant de honte et de culpabilité a contraint certaines femmes à cacher les violences dont elles ont été l'objet. Et en raison de l'instabilité qui règne dans certaines parties de la province, les femmes craignent des représailles.

Si les miliciens ont systématiquement eu recours à la violence sexuelle dans toute la province orientale du pays, ce n'est absolument pas pour satisfaire leurs besoins sexuels, a souligné Christine Schuler-Deschryver.

«Les gens ne se rendent pas compte que les rebelles utilisent le viol comme une arme de destruction. C'est du terrorisme sexuel», a-t-elle précisé.

La GTZ soutient le Comité de Rayon d'Action Femme (CRAF), une organisation non gouvernementale locale, et donne des conseils aux femmes violées qui hésitent à recevoir une aide médicale alors qu'elles souffrent psychologiquement et qu'elles ont peut-être contracté des maladies sexuellement transmissibles.

A en croire Aldegonde Kyakim, directrice de projet auprès du CRAF, la hausse du nombre de personnes séropositives dans la région était une conséquence directe de ces actes de viol.

«D'après les résultats des tests sanguins des victimes de violence sexuelle, le taux de prévalence du VIH/SIDA oscille entre cinq et 15 pour cent», a déclaré Aldegonde Kyakim.

Selon elle, ces chiffres varient en fonction de la zone géographique et des groupes armés présents sur le terrain.

«Le taux de prévalence du VIH/SIDA le plus élevé, soit 15 pour cent, a été enregistré parmi les femmes violées par les miliciens des FNL [Forces nationales de libération] du Burundi voisin. Chez les femmes victimes des violences sexuelles commises par les miliciens Interhamwe, le taux de prévalence s'établit entre 10 et 12 pour cent», a-t-elle précisé.

En 2005, le taux de prévalence du VIH/SIDA au sein de la population rurale du Sud Kivu s'établissait à 4,5, d'après les statistiques officielles du Programme national de lutte contre le sida (PNLS).

Le conflit a directement contribué à la propagation de l'épidémie dans le Sud Kivu, a affirmé le docteur Rebecca Adlington, responsable médical et spécialiste du VIH/SIDA auprès de Médecins Sans Frontières (MSF), à Bukavu.
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