L’Histoire de la pièce:
Après la mort de son mari d’origine Tutsi, une jeune femme française enceinte se retrouve seule pendant sa grossesse. L’obsession de transmettre à son enfant devient alors sa raison de vivre. Mais transmettre quoi ? Elle ne s’était jamais intéressée ni à la culture rwandaise ni à l’histoire de ce pays et son mari était resté très discret sur le sujet. Elle entreprend alors une quête qui la poussera à découvrir l’Histoire du génocide et ses liens avec la France. Cette recherche se transformera petit à petit en combat personnel pour la vérité, la mémoire et la transmission.
Son Contexte :
Il s’agit d’évoquer les différentes questions que pose l’Histoire sur le lien entre la France et le gouvernement rwandais du président Habyarimana durant les années 1990-1994 lors de la préparation et de la mise en œuvre du génocide des Tutsi. L’évocation se fait à travers des scènes inspirées de témoignages de Rwandais et au travers des différents travaux officiels tels que le rapport de la mission d’information parlementaire. Les discours et déclarations politiques ont une place importante puisqu’ils donnent les réponses officielles de la France. Réponses qui ne semblent pas toujours s’être accordées.
« Nous n’avons pas pour but de tout dire, ni de tout expliquer. Il s’agit d’évoquer, ici et ensemble, des faits, des témoignages, des déclarations : éléments principaux des questions encore aujourd’hui restées en suspend concernant le rôle de la France avant et pendant le Génocide des Tutsi au Rwanda.
Il ne s’agit ni d’affirmer, ni d’accuser mais de parcourir le panel d’informations existantes. »
Catherine Decastel
Conception, écriture et mise en scène : Catherine Decastel
Assistante à la mise en scène : Claude Chalopin
Scénographie : Marie Genon
Lumière : Mathieu Vigier
Avec :
Etienne Alsamia, Cyrille Andrieu-Lacu, Franck Betermin, Catherine Decastel, Kodzo Do Tobias, Gigi Ledron, Laurent Mendy, Virgile M’Fouilou, Jacques Pratoussy, Philippe Reyno, Assane Timbo, Fabrice Yago
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« Mademoiselle Catherine Decaste m’a fait part de son projet de création d’une pièce de théâtre sur le thème du génocide des Tutsi et qui s’intitule « Dieu venge l’innocent en silence ! – Imana ihora ihoze ». C’est un projet sérieux et notre association oeuvrant pour la mémoire de ce génocide ne peut que le soutenir.
Dans le cadre de la célébration du 15ème anniversaire du génocide des Tutsi en 2009, la réalisation de cette pièce serait un bel hommage aux victimes. Il est en effet utile que tous les arts concourent à la sensibilisation du public sur cette tragédie et en l’occurrence, je pense que le soutien aux jeunes créateurs est la meilleure garantie de la transmission. »
MARCEL KABANDA, président d’IBUKA France
« La pièce de Théâtre que prépare Catherine Decastel, « Dieu venge l’innocent en silence ! – Imana ihora ihoze », est un projet sérieux, ambitieux et exaltant auquel je ne peux qu’apporter mon soutien enthousiaste.
Sa démarche s’inscrit dans un souci de vérité et de partage. J’ai pu constater que Catherine Decastel a réalisé un véritable travail d’investigation. Au regard de l’histoire et de l’actualité des souffrances rwandaises, le questionnement citoyen et moral qui sous-tend sa pièce est utile et nécessaire.
L’année 2009 marquera le 15ème anniversaire du génocide des Tutsi : permettre à ce projet de voir le jour aidera à la sensibilisation du public français et réconfortera les victimes d’un conflit que peu de gens ont osé mettre en scène.
Outre l’aspect documentaire de son projet, Catherine Decastel
a, à chaque étape de son travail, fait preuve de la sensibilité requise pour aborder un sujet aussi difficile et violent. Le caractère inédit de sa démarche, sa jeunesse et sa sincérité sauront convaincre les spectateurs et les critiques. »
RAPHAEL GLUCKSMANN, documentariste et écrivain
Triste anniversaire que celui des quinze ans du génocide rwandais. A cette occasion, le théâtre de Menilmontant accueille une pièce de Catherine Decastel. Sa création interroge les liens qu’entretiennent la France et le gouvernement rwandais entre 1990 et 1994 alors que le génocide des Tutsi se prépare, et ici, un destin singulier vient témoigner de la tragédie de milliers d’êtres victimes de la folie humaine. Un travail de mémoire et de transmission fabuleusement interprété par une troupe de comédiens aguerris. A ne pas manquer pour mieux se souvenir.