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 Une rescapée brulée vive.....

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ibukafrance
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ibukafrance


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MessageSujet: Une rescapée brulée vive.....   Une rescapée brulée vive..... Icon_minitimeVen 16 Mai - 6:58

Une Rwandaise de 91 ans, dont la famille avait été décimée pendant le génocide de 1994, a été brûlée vive par des villageois qui craignaient d'être mis en cause par la victime devant la justice rwandaise.

Le corps carbonisé de Geneviève Mukanyonga, originaire du village de Muhanga (centre), a été découvert le 9 mai. "L'autopsie a montré que la victime est morte calcinée et son corps portait des traces de blessures graves", a déclaré jeudi Dieudonné Kayitare, responsable de la section juridique de la principale association de survivants du génocide, Ibuka.

Trois suspects, dont un voisin de la victime, sont détenus. "Nous nous sommes introduits chez elle vers 10h00 du matin, nous l'avons attachée à son lit, aspergée d'essence et nous avons mis le feu", a déclaré l'un des suspects. Le voisin était un génocidaire relâché après avoir confessé ses crimes, mais à qui la victime reprochait toujours devant les tribunaux gacacas d'avoir assassiné tous les membres de sa famille. L'assassinat aurait également été motivé par la crainte des suspects d'être mis en cause pour des pillages perpétrés au moment du génocide.

Les gacacas, juridictions populaires inspirées des anciennes assemblées villageoises, peuvent juger tous les présumés auteurs du génocide, sauf les planificateurs et les violeurs qui eux, sont jugés par les tribunaux conventionnels. Depuis le 7 avril, date à laquelle a été commémoré le 14e anniversaire du génocide, 12 rescapés ont été assassinés. "Nous avons pourtant demandé aux autorités de veiller à ce que la sécurité des rescapés du génocide soit garantie, car leur survie est toujours menacée par les bourreaux de leurs proches", a commenté Benoît Kaboyi, secrétaire exécutif d'Ibuka.

Environ 800.000 personnes, selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés, ont été tuées au cours du génocide d'avril à juillet 1994, planifié et mis à exécution par les extrémistes hutus.
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ibukafrance
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MessageSujet: Re: Une rescapée brulée vive.....   Une rescapée brulée vive..... Icon_minitimeVen 16 Mai - 12:50

Madame Geneviève Mukanyonga, 90 ans, rescapée du génocide des Tutsi de 1994, a été assassinée la semaine dernière et ses voisins ont avoué le crime peu aprés, a appris sur place l’Agence Hirondelle

Selon un voisin, la vieille femme, qui était impotente et avait perdu tous ses enfants pendant le génocide, vivait seule. Son corps a été retrouvé complètement carbonisé dans sa maison, vendredi dernier.

Six habitants du village, dont l'age varie entre 24 et 77 ans ont reconnu cet assassinat qui serait motivé par la crainte d'être mis en cause devant un tribunal gacaca pour les pillages de 1994. « Nous nous sommes introduits chez elle vers 10 h du matin, nous l’avons attachée à son lit, aspergée d’essence et nous avons mis le feu », a dit calmement le septuagenaire Eulade Nsabimana, détenu, avec ses complices à la station de police de Muhanga .

« Après cet assassinat survenu en plein jour, nous avons directement conclu à une complicité collective et nous avons rassemblé tout le village. Douze heures après, les aveux ont commencé, et nous avons procédé aux arrestations », a expliqué un membre de la police locale. Les assassins de Madame Mukanyonga sont tous ses voisins et habitent la cellule Mata, secteur Muhanga du district de Muhanga. Il s’agit de messieurs Xavier Bizigihe, Emmanuel Nsengiyumva, Kamana, Pasteur Munyaneza alias Khaddafi, le vieux Eulade Nsabimana et son fils Shyaka, a constaté l’Agence.

Tous sont impliqués dans le pillage des biens ayant appartenu à la défunte pendant le génocide des Tutsi de 1994, a appris l’Agence. "Nous sommes mis en cause pour pillage de ses biens devant la juridiction gacaca dans un procès qu’elle devait intenter contre nous, et nous avions peur de réparer », ont-ils déclaré à l’Agence

«Les génocidaires sont toujours là. Comment voulez-vous que nous sentions en sécurité maintenant qu’ils ont opté pour nous tuer en pleine journée ? Une façon de montrer qu’ils sont toujours là et décidés quoi ! », confie à l’Agence une jeune femme rencontrée sur place, l’air aux abois. « Nous avons toujours dit qu’on ne fait pas assez pour punir et décourager les génocidaires. Pas assez pour sécuriser les rescapés et témoins du génocide. Tuer en plein jour, c’est une façon de narguer ou défier l’autorité », s’est indigné, sous couvert d’anonymat, un officiel d’Ibuka, le collectif des associations des rescapés du Génocide.

Selon cette association, l’assassinat de Geneviève Mukanyonga, porte le nombre des victimes de tels actes à 167 depuis 1995. Au cours du premier trimestre 2008, 12 personnes ont déja été tuées, explique un rapport encore inédit d'Ibuka.
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